dimanche 11 avril 2010

Révolution

On n'est pas dus pour une révolution, nous, là?

Je ne parle pas de baver sur notre iPad en se demandant comment on a fait tout ce temps-là pour vivre sans cette technologie afin de iLire des iLivres iAchetés dans une iLibrairie en ayant la iChienne de tout iÉchapper dans notre iBain. Je parle d'une vraie révolution. Aux armes, citoyens! On efface tout et on recommence. Ça ferait du bien, non? (Pour lire à propos d'une autre idée de révolution venant de l'artiste Peter Gronquist - et une explication de la photo d'aujourd'hui, cliquez ici.)

Bien sûr, je sais que ce genre de mouvement de masse n'existe pas. Le changement, c'est graduel. Et c'est bien ça le problème. On voudrait faire un beau ménage, mais on reste toujours pogné avec une partie de nos vieilles habitudes et de nos vieilles cochonneries. Parlez-en à ceux qui hésitent à faire du bois de chauffage avec l'imposant et lugubre crucifix de l'assemblée nationale.

Je regardais aujourd'hui le film Coco avant Chanel. Ce film retrace une période de réel changement, où non seulement les vêtements féminins allaient se libérer de tout ce «trop de frou-frou, trop de tout», mais aussi où la société allait se défaire de principes qui nuisaient à l'égalité de droits humains.

Le malheur, c'est que malgré le progrès obtenu grâce à cette révolution, il nous reste toujours des relents de ce qui l'a précédé. Résultat? Nous vivons encore des problèmes d'inégalités des classes sociales et il n'y a qu'à assister à une noce «de rêve» en banlieue pour se rendre compte que l'excès de frou-frou sévit plus que jamais («Monsieur, ne plantez pas ce couteau trop vite car cette chose n'est pas votre gâteau, mais bien votre épouse»).

Peut-être que l'humain n'est pas fait pour repartir à zéro? On reste attaché au passé, mais lui, pourtant, il se fout complètement de nous. Il passe, le passé. Alors qu'est-ce qu'on a tant à vouloir l'épargner? La mémoire collective est-elle réellement préférable à une amnésie générale? L'évolution, qui ne sera jamais qu'un processus graduel, c'est peut-être ce qui nous empêche de vraiment changer? Peut-être que si on oubliait tout, mais vraiment tout, qu'on se défaisait de tout, mais vraiment de tout, on ferait mieux la fois d'après?

Bien sûr, c'est une utopie. Je n'en serais pas à ma première.

Bon. Ça coûte combien, un iPad, au juste?

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