samedi 31 juillet 2010

La casquette (ou: on peut pas être génial à tous les jours)

Se laisser pousser les cheveux, quelle activité prenante.

Je suis effectivement présentement en train de tenter d'essayer de faire une tentative de me laisser pousser les cheveux. Ça travaille ma patience.

D'ici à ce que j'atteigne un résultat satisfaisant, je me contiens sous une casquette.

J'ai une vie vraiment fascinante.

vendredi 30 juillet 2010

La vérité choque

Je dois bien vider la corbeille de mon MacBook au moins trois fois par jour. L'historique de mon fureteur internet, je l'efface encore plus souvent. J'ai aussi la manie de profiter de chacune de ces actions pour «vider le cache», même si je ne sais pas trop de quoi il s'agit. Je place les icônes sur mon «bureau» de façon équilibrée, en en réduisant le nombre et en créant des alignement peu accidentels. J'ai une impression de lourdeur si je ne procède pas régulièrement à ce petit ménage virtuel. Je me dis: «Ça me prend si peu de temps et d'effort et j'en retire un tel bien-être» et je poursuis ma journée, sans trop y penser.

Ce n'est pas vrai. Il m'arrive d'y penser. L'espace d'un instant. Le moment d'une comparaison imaginaire entre moi et le reste du monde. Suis-je normal? Les autres font-ils de même? Font-ils pire? Les autres, les autres, les autres...

C'est choquant, mais je dois me rendre à l'évidence: les autres jouent un rôle important dans ma façon de juger ma propre vie. J'aimerais dire: «Je suis comme je suis et tra-la-lère», mais ce serait me mentir à moi-même.

Ça m'intrigue, les autres. Ça m'intéresse de savoir comment ils pensent, ce qu'ils font, si à eux aussi il leur arrive de s'imposer des règles comme celle de ne jamais nommer un document informatique tout en majuscules, mais toujours avec une majuscule au début, comme dans: «Les autres.docx».

J'imagine, qu'au fond, la comparaison n'a pas d'importance. C'est comment on se sent avec nos choix de vie qui compte. Non? N'empêche que ça fait toujours plaisir de se comparer et de tomber sur pire que nous.

Je n'ai jamais lavé mon clavier avec un Q-Tips et une solution d'eau distillée. Je n'ai jamais placé les piles de ma souris sans fil de manière à ce que «Energizer» soit écrit vers l'extérieur (pas en faisant exprès, en tous cas). Je n'ai jamais tenté de faire coordonner les couleurs de mon fond d'écran avec les murs environnants. Je n'ai jamais redémarré mon ordinateur juste pour le plaisir de «repartir à zéro» (même si j'y ai souvent pensé). Je n'ai jamais réfléchi à propos des touches du clavier et de l'étrange quadrillé irrégulier un peu décalé formé par ces dites touches (sauf en ce moment même). Je n'ai jamais eu la pulsion de mettre MacBook, souris et câbles de branchement au lave-vaisselle.

Et je sais que quelqu'un, quelque part, a déjà pensé à tout ça. Et même pire.

Et c'est fou comme ça fait du bien.

Choquant, non?

jeudi 29 juillet 2010

Le mensonge des fruits

Bon. Un peu de sérieux.

Je voulais parler du grave sujet des pelures et des écorces des fruits aujourd'hui. Je sais, ce sont des contenants extraordinaires et Mère Nature est une créatrice incontestable, mais avouez que c'est pas mal plus plaisant de manger des fruits qui n'en n'ont pas. Peler une orange, c'est péniiiiible! Extraire le kiwi de sa pelure poilue, quel travail! La noix de coco, je n'en parle même pas.

Mais le pire, c'est qu'on a fini par accepter la fatalité de ces dures épreuves.

Encore pire, on confond fruit et pelure. Demandez à n'importe quel enfant de quelle couleur est une pomme et il vous dire: «rouge», alors que c'est absolument faux! La pomme est plutôt ivoire. Ce n'est que la pelure qui est rouge! Même chose pour les bananes qui ne sont pas jaunes, mais beiges, les oranges qui sont plutôt jaune orangé, les bleuets qui sont, selon la variété, en fait ocres et parfois même presque blancs (sans mentionner que même la pelure n'est pas tant bleue que violette) et les prunes qui vacillent entre le jaune oxyde et le rouge bordeaux, mais ne sont jamais «prune».

Nous vivons dans un monde qui a peur de voir à l'intérieur des choses. C'est clair. Préférer vivre dans le mensonge des fruits, c'est encore une fois prouver que ce qui compte, c'est l'apparence. Il est grand temps que cesse ce mensonge généralisé!

Bon appétit.

Ne pas en faire tout un plat

Pas dans mon assiette. Mais assez parlé de contenant et hop au dodo.

mardi 27 juillet 2010

Ça suffit

Baissons nos attentes, baissons nos attentes!

Se contenter de peu, c'est tout un art, non? Une vieille dame que je connaissais et qui est malheureusement maintenant décédée possédait l'art de se contenter de peu, si peu. Un rien l'étonnait. Elle pouvait s'émouvoir de petites choses, qui, pour la moyenne de la population moderne, semblaient insignifiantes. «It's lovely!», disait-elle de sa voix délicate, en observant le ruban d'un cadeau de Noël. «It's lovely», pour un petit poussin en guimauve à Pâques. «It's lovely», pour un marque-page orné d'une photo de petit chat. «It's lovely» par ci. «It's lovely» par là. «It's lovely, it's lovely, it's lovely!»...

J'ai toujours été fasciné par ce don. C'est vrai, au fond, que c'est «lovely», une fleur qui pousse. Alors, pourquoi, moi, il m'en faut tout un bouquet (et pas n'importe lequel, non: un bouquet design de bon goût à la fine pointe de la technologie florale)? Des fois, je me dis: «Robert, tu te rends pas compte? C'est extraordinaire tout ça, pas vrai?» mais ça sonne faux. Pas assez vrai. Pas assez «lovely».

Je bois en ce moment un verre d'eau gazeuse. En fait, je l'ai avalé presque d'un trait. Le goût minéral de l'eau, la fine texture des bulles, la fraîcheur du liquide cristallin, la beauté toute simple du verre Ikea: tout ça m'a échappé. C'est dommage, mais en même temps, tellement normal.

Je me vois mal, du jour au lendemain, apprécier tout ce qui m'entoure à fond la caisse. J'imagine la scène, en faisant une promenade à vélo:

-Robert, qu'est-c'est qu'tu fais?

-J'observe la beauté de la lumière. C'est beau, hein?

-Justement, 'est verte, la lumière, fait' que pédale!

Toutes les petites choses méritent bien qu'on les apprécie, mais à force de se pâmer devant chaque brin d'herbe, on ne finit pas par baisser nos attentes juste un peu trop?

Je parle de tout ça pourquoi, au fait? Je vais vous dire un secret. Ce soir, j'avais envie d'être paresseux et d'écrire un blogue «concept». J'aurais écrit:

Baissons nos attentes, baissons nos attentes!

Deux phrases, ça devrait suffire, des fois.

Et je vous aurais laissé comme ça. Sans conclusion, sans rien. Mais j'ai eu des remords et j'ai pensé à cette vieille dame. J'ai pensé au plus, au trop, au trop peu, à la satisfaction du travail accompli.

Je pense à ça: tout ceci a-t-il vraiment un lien avec mes thèmes fétiches habituels? Pas sûr. Bon, bon. Disons que la vieille dame, en regardant une petite salière Tupperware rose corail, disait aussi «it's lovely». Ça suffit comme ça?

Non?

Baissez vos attentes, alors. Baissez vos attentes.

lundi 26 juillet 2010

Satisfaits?

Quand un Tupperware est plein, il est plein. Tentez de rajouter de la guacamole dans un Tupperware déjà plein à ras bord et en scellant le tout avec le couvercle, vous vous retrouverez aussitôt avec un beau dégât vert et dégoulinant sur le comptoir.

Pourquoi je parle de ça? Parce que je me suis interrogé aujourd'hui sur la satisfaction. Je devrais peut-être parler au «je», mais j'irai plutôt vers le «on» en disant qu'on n'est donc pas faciles à satisfaire. Plus, plus, on en veut toujours plus (voir blogue d'hier), mais n'y aurait-il pas un remède? Oui, et je vous le donne en mille: la satisfaction.

La satisfaction, c'est un état difficile à percevoir. Par exemple, on mange un banana split et il reste le monticule de droite, celui avec la purée de fraises (le monticule aux ananas se mange d'abord, celui nappé de sauce au chocolat ensuite et on poursuit avec la banane coupée) et il se peut très bien que nous soyons satisfaits, mais comme ce sentiment ne se fait pas bien entendre, on continue de manger: on dévore la crème glacée avec les fraises, on lèche le fond de la barquette en plastique et on ne fait que rêver au prochain banana split. La satisfaction est passée inaperçue. On reste insatisfaits.

Nos vies sont souvent remplies de belles choses, d'amis, de réussites, de biens matériels et d'un bien-être global, mais n'est-il pas facile de toujours chercher à rendre nos vies «encore plus meilleures»? C'est sans fin. Où est le couvercle de notre raison pour nous prouver que cette insatisfaction nous mènera tôt ou tard à un beau gâchis dégoulinant?

Ici, j'aurais aimé citer un auteur célèbre ou un philosophe respecté, mais j'ai plutôt dû me tourner vers Les Rolling Stones. «I can't get no satisfaction»... Cette chanson allait peut-être répondre à mes questions? Cependant, suite à la lecture attentive des paroles de Satisfaction, j'ai ressenti quelque chose d'étrange, de vide. Comme une insatisfaction.

D'abord, il n'y a que trois couplets. Un à propos d'une émission d'informations inutiles à la radio, un sur une publicité télévisée de lessive qui promet de laver blanc mais pas un t-shirt de fumeur, et un dernier sur un rocker qui drague une de ses fans sans arriver à l'avoir dans son lit. Le tout est entrecoupé d'affirmations à propos de l'insatisfaction, malgré les efforts fournis par le protagoniste. Un peu simpliste, non? Ce n'est pas complètement vide, comme chanson, mais ça ne me semble pas plein non plus. Avais-je trop d'attentes envers une vulgaire chanson rock?

Vous voyez, ici, l'insatisfaction s'est manifestée de manière évidente. Alors, pourquoi la satisfaction n'arrive-t-elle pas elle aussi en s'imposant comme il faut?

Je pourrais conclure ici d'une manière brillante, en ramenant l'image du Tupperware rempli de guacamole, par exemple, mais non. Pas aujourd'hui. Je préfère vous insatisfaire clairement que vous satisfaire sans que vous ne vous en rendiez compte.

Voilà.

dimanche 25 juillet 2010

Plus

C'est dur de faire moins quand le plus est tellement facile. Le minimalisme, c'est une quête de tous les jours. Vous voyez? J'aurais pu me contenter de ma première phrase, mais ça a été plus fort que moi. Il a fallu que j'en rajoute. Je me suis dit que ce serait plus clair, que ça se lirait plus facilement, que ça aurait un rythme plus harmonieux. Plus, plus, plus.

Toujours plus.

Je ne sais pas d'où remonte cette obsession qu'a l'être humain pour le plus. J'imagine que quand on part de rien, la route logique est celle de l'accumulation. J'imagine nos ancêtres, humains des cavernes, tous nus en plein milieu de la place, trouvant qu'il manquait peut-être un petit quelque chose dans leurs vies. Alors, ils ont commencé à ramasser des choses, à accumuler. Par contre, quand on parle d'hommes des cavernes, on présuppose déjà que ces gens-là avaient une caverne, donc, quelque chose. Une caverne, ce n'est pas rien.

Moi, j'imagine plutôt notre race humaine avant les cavernes. Il y a bien dû avoir une période où nous marchions nus et sans but, sans aucune possession. Pas de toge en fourrure, pas d'os dans les cheveux, pas de caverne. Rien. Cet humain-là ne devait jamais avoir de problèmes de rangement, laissez-moi vous le dire. Il n'avait aucun besoin d'une Katrina Cameron pour lui dire dans quel ordre ranger ses outils de couture. Il était maître de sa vie. Il avait un contrôle sur toutes les choses qu'il possédait, c'est à dire: rien du tout.

Mais un jour, il y en a un qui a tout gâché. Il s'est dit (dans son langage primitif sans adjectifs possessifs): «Tiens, et si je gardais cette pierre pointue avec moi? Je pourrais couper la nourriture avec.»

Les autres ont d'abord été surpris, puis la surprise a laissé place à une forme primitive de jalousie. Ils se sont mis à garder avec eux des pierres pointues, eux aussi. Puis des os d'animaux. Puis des fourrures. Puis ils ont eu besoin de place pour mettre tout ça. Fouillez-moi comment, mais ils ont trouvé une caverne, puis ils ont dit: «Hey, ça pourrait être notre caverne, ça!». «Notre». Ce mot-là est sorti naturellement, sans trop y penser. Ça sonnait bien. Ça donnait l'impression d'avoir accompli quelque chose. Mais ils n'étaient pas au bout de leurs peines.

Après «notre», quelqu'un a inventé «mon». Puis «ma», puis «mes». Vite, sont apparus les «tes», «ses», «sa», «la leur», «la mienne», «la tienne» et tous ces autres mots. Ça ne suffisait pas d'accumuler des pierres et des cornes de buffles, il fallait accumuler les mots pour en parler.

Avant longtemps, un petit gros avec un collier en dents de tigre autour du cou (appelons-le Maurice) a compris qu'en possédant un tas de cochonneries plus gros que celui de son voisin de caverne, il ressentait quelque chose comme de la fierté. Il s'est dit: «plus». Et il a aimé ça.

Pour faire une histoire courte (c'est déjà raté à ce niveau-là), Maurice a littéralement contagié les mentalités des ceux et celles qui le croisaient. Maurice a donné la première poussée à cette course folle du plus. Puis le plus a sévi, sévi... Plus de flèches en bois, plus de bétail, plus de sacs à grain, plus de sandales en cuir, plus de cottes de mailles, plus de cathédrales, plus de livres, plus d'argent, plus de presse-papiers en forme de balles de golf, plus de Tupperware, plus de cassettes VHS, plus d'appartements «style condo», plus de iPhones. Et plus de mots pour décrire tout cet héritage venant de Maurice et de sa bande d'humains des cavernes.

Oui, il y en a bien eu qui ont souhaité arrêter ce mouvement, comme Ludwig Mies van der Rohe (photo), en inventant des phrases comme «less is more», mais cette phrase ne faisait que s'ajouter à toutes les autres phrases dites auparavant dans l'histoire de l'humanité, se contredisant ainsi intrinsèquement elle-même. Ce n'était, en fait, qu'une phrase de plus.

Vous êtes comme moi et de tout ce plus, vous n'en pouvez plus? (Quelle merveille, la langue française, d'utiliser le même mot pour exprimer quelque chose qui s'ajoute et quelque chose qu'on cesse d'avoir!) Prenez votre mal en patience et tentez de vous y faire.

Encore plus.

samedi 24 juillet 2010

La liste de Cameron

Les vidéos de Katrina Cameron, je vous le dis, c'est du vrai cinéma. «Oscarisables», comme on dit. On ne s'en lasse pas. On en veut plus!

Aujourd'hui, je propose donc une liste de sujets qui ont (pour le moment) échappés à Katrina Cameron:
  • Ranger des pommes avec des oranges: est-ce possible?
  • Comment «ranger» les bricolages de vos enfants tout en leur faisant croire que vous n'avez pas tout balancé en douce à la poubelle?
  • Les dix lois qui régissent le classement des dix lois qui régissent le rangement.
  • Les numéros de téléphone classés en ordre numérique: les pours et les contres.
  • Les secrets d'une poubelle bien remplie.
  • Nazis, oui, mais organisés!
  • Qui a dit qu'une botte de foin se devait d'être un terrain difficile pour trouver une aiguille?
  • Les bonnes et les mauvaises façons de loger nos immigrants - étude comparative.
  • Une fois pour toutes, sortez de son désordre votre fameux tiroir à piles électriques!
  • Comment accéder au bonheur avec une porte de réfrigérateur maximisée?
  • Pourquoi plier les vêtements de la manière traditionnelle quand on peut en faire des cubes parfaits de 10cm X 10cm en 50 étapes faciles?
  • Des brosses à dents qui font «Wow!».
  • Les bonnes habitudes: comment les entretenir tout en faisant croire aux autres que vous êtes VRAIMENT supérieurs à eux?

vendredi 23 juillet 2010

Surclassé

Bon. Pour un retour en douce, amusons-nous au jeu «j'me regarde, j'me désole; j'me compare, j'me console». J'ai découvert un personnage fascinant: Katrina Cameron. C'est une experte en organisation. Une vraie experte. Elle classe tout et me surclasse, vraiment. Elle est un peu comme moi, en fait, mais sans le doute.

Découvrez-la en cliquant ici.

Vous pouvez aussi voir ses nombreux vidéos sur Youtube, bien entendu. Son vidéo sur les «infâmes tiroirs à ustensiles de cuisine» est un bijou. Elle insiste même sur l'ustensile qui sépare le blanc d'oeuf de son jaune et sur celui qui sépare le thon en conserve de son jus: preuve que tout, pour elle, mérite d'être bien organisé.

Son aisance, son obsession, et le fait qu'elle ne semble jamais tomber sur une spatule trop longue pour son tiroir, elle, me fascinent. En même temps, elle me fait peur.

C'est juste moi ou cette femme est une folle dangereuse?

mercredi 21 juillet 2010

mardi 20 juillet 2010

Hermétique?

«La beauté des images est logée à l'arrière des choses, celle des idées à l'avant. De sorte que la première cesse de nous émerveiller quand on les a atteintes, mais qu'on ne comprend la seconde que quand on les a dépassées.»

Marcel Proust,
À la recherche du temps perdu

J'ai toujours secrètement envié les gens réellement profonds, du genre qui peuvent être vivement touchés par les oeuvres des plus grands de notre monde, qui n'ont pas peur de la littérature avec un grand «A» et qui sont capables de citer des extraits significatifs, le moment venu, qu'ils peuvent même parfois placer en exergue en tête de leurs propres ouvrages.

Ça m'impressionne, vraiment.

Moi, je n'ai pas cette capacité. Quand j'ai l'impression qu'une oeuvre est un peu hermétique (comme un Tupperware de qualité), je me ferme moi aussi. Bien sûr, souvent, ce n'est qu'une impression. Mais une fois fermé, je reste sur cette impression. Il y a des sujets, des styles, des auteurs qui m'intimident. Comme Proust. J'sais pas pourquoi. Vous me direz: «mais Robert, tu as tort, c'est avec Proust que naît le roman moderne!», mais je reste intimidé.

J'ai besoin de me sentir invité pour attaquer un roman. Un titre accrocheur. Une belle couverture. Des photos. Un peu d'humour. Un narrateur qui parle au «je» et qui vit dans un monde semblable au mien, avec des aspirateurs, des prises électriques et des lave-vaisselle.

C'est tout un aveu que je vous fait là. Ce n'est pas reluisant. Je dois vraiment être une personne limitée. Je dois être profondément... superficiel. Dommage.

L'extrait en exergue, aujourd'hui, me vient d'un site web qui permet d'accéder à des citations de Proust. C'est chouette, vraiment. Il y a des photos de Proust, la «citation de la semaine», et même un engin de recherche de citations par thèmes. C'est vraiment bien classé. Ça m'apporte beaucoup, des sites web de ce genre. Comme un soulagement frivole. Il faut accepter les bonheurs frivoles. Ça fait du bien.

Comme le disait si bien Marcel: «Mais puisque je savais maintenant que je ne pouvais rien atteindre de plus que des plaisirs frivoles, à quoi bon me les refuser?»

dimanche 18 juillet 2010

Observation sur le classement, quatrième partie

Ajouter des parties à des sujets peut être une façon détournée de se défiler de ses obligations. On étire, on étire... On répète des mots. On étire...

D'ailleurs, souvent, après trois parties, on s'essouffle. Jaws IV, sérieusement, c'était mauvais, non? Imaginez que Tolkien ait voulu surfer un peu sur son succès en écrivant une quatrième partie à sa fameuse trilogie. Même avec son génie, qu'aurait-il bien pu inventer de nouveau? Dans une quatrième partie, on en connaît déjà beaucoup sur tous les personnages existants, mais il est un peu tard pour en créer des nouveaux. Trois, c'est un chiffre magique.

«Un, deux trois, quatre, GO!», ce serait une phrase ridicule à crier avant une course, pas vrai?

Imaginez la Sainte Trinité, mais avec un quatrième joueur: «au nom du Père, du Fils, du Saint-Esprit et de son chien Médor»... Pathétique. Connaissez-vous le quatrième Roi Mage? Moi non plus. Qu'aurait-il apporté à l'enfant Jésus? Des jouets Tuppertoys?!

Il ne faut pas oublier que «le trois fait le mois», que «jamais deux sans trois», que «trois, ça suffit».

Voilà. Ça suffit.

samedi 17 juillet 2010

Observation sur le classement, troisième partie

Des fois, je pense au futur. Dans mes pensées, le futur est souvent idéalisé. Pas toujours, mais souvent. Ça me fait du bien d'imaginer que plus tard, le monde dans lequel nous vivons sera meilleur. C'est fou, hein?

Or, il m'arrive de me projeter dans un temps où j'aurai atteint tous mes buts, où tout autour de moi sera enfin classé, parfaitement, efficacement et définitivement. C'est si doux de se laisser aller à ce genre de rêverie.

Seulement, la douceur laisse vite place à un autre état.

Non, ce n'est pas de l'angoisse. Pourquoi angoisser si tout est classé? Non... C'est plutôt quelque chose qui ressemble à du doute, à un vide, peut-être? À un questionnement.

Une fois que tout sera classé, qu'est-ce qu'on va faire? Comment allons-nous nous occuper? Si toutes nos tâches de rangement sont un jour accomplies, ne risquons-nous pas de nous sentir inutiles? On va s'occuper comment?! Pire, n'est-il pas possible qu'on finisse par ne plus oser faire quoi que ce soit, de peur de tout déranger?

Imaginez une cuisine où tout est si bien rangé qu'on ose à peine bousculer cet ordre pour se faire une omelette aux champignons. Imaginez vos photos, classées dans un équilibre absolu de chronologie et de catégories qu'il semblerait malvenu de les parcourir. Imaginez un placard digne des plus belles publicités de California Closets, mais pas dans une publicité - dans la vraie vie; il nous serait mieux de rester nus que de défaire ce tableau. Le voyez-vous? Il serait impensable de froisser quoi que ce soit. Tout est si bien repassé, tellement aligné, merveilleusement coordonné. C'est beau! Il faudrait être complètement pervertis pour s'immiscer dans cette image.

Imaginez un univers si droit, si aligné, si parfait, que notre seule présence vient créer une tache insupportable.

Des fois, je pense au futur. J'aimerais bien ne voir qu'un monde meilleur, amélioré, mais il m'arrive aussi de croire l'inverse et d'avoir des visions de chaos total. Mes pensées vont dans tous les sens. Mes rêves, mes doutes, mes craintes, mes espoirs: tout ça se mélange joyeusement. C'est un véritable fouillis dans ma tête.

Classer tout ça, heureusement, je risque de ne jamais y arriver.

vendredi 16 juillet 2010

Observation sur le classement, deuxième partie

Aujourd'hui, je me lance dans le classement. En fait, dans le méta-classement. Je classe toutes mes entrées de Tupperwareblog. Tout ce que je sais pour le moment, c'est que j'ai tout fait imprimer chez Bureau en Gros. Mais, après...

Comment vais-je m'y prendre? Par catégories? Par thèmes? Par grandeur? Par couleur?

Ça demeure, pour le moment, un mystère.

Tout comme cette question (légitime): pourquoi?

jeudi 15 juillet 2010

mercredi 14 juillet 2010

Sans retenue

Quoi de mieux qu'un bon bain de nature pour se laisser aller à ses fantaisies? Ici, il n'y a pas de place pour la retenue.

Ah, oui: je suis présentement en camping.

Sauvage.

Comme le démontre cette photo croquée au fin fond des bois.

mardi 13 juillet 2010

Le cube de Robert

Seul dans la pénombre, Robert guette. Il n'y a qu'un petit trou dans un des murs salis de son refuge qui permette de voir un peu de lumière. Dehors, c'est le jour, ou du moins ce qui s'apparente maintenant le plus à ce moment qu'il a toujours connu sous ce nom. Le silence est assourdissant. Il perce les tympans de Robert, qui entend ce silence pour la première fois depuis si longtemps, peut-être pour la première fois. Ne viennent briser ce silence que tous ces sons qui lui prouvent qu'il est toujours vivant: sa respiration, le frottement de sa propre peau sur elle-même, sa salive qui descend dans son oesophage, le battement de ses cils, le battement de son coeur. Il jette un coup d'oeil dehors. Rien. Il n'y a plus rien. En fait, oui, il y a beaucoup à voir, mais il n'y a rien qui ne soit digne d'être possédé. Rien, même, qui ne soit digne d'être regardé.

À l'intérieur de son espace restreint, de quatre mètres par quatre mètres par quatre mètres précisément (il l'a bien calculé) se trouve donc tout ce qui reste. Tout ce qu'il lui reste. «C'est déjà pas mal», pense-t-il. «C'est peut-être déjà trop.»

Autour de lui, sont dispersés toutes sortes de contenants de plastique. Certains sont ouverts, d'autres fermés. Des couvercles sont entassés dans un coin. Dans l'autre coin, près de lui, des piles de contenants bien alignées sont déjà formées, en attente de se poursuivre en hauteur. Dans chacun des contenants, on peut deviner toutes sortes d'objets et de matières. Il y a des liquides, des solides, des petits morceaux, des plus gros. Le contenu, pour Robert, importe peu. Il n'a qu'un principe qui lui soit cher: ranger, tout ranger. Au centre de cette pièce cubique se trouve un amoncellement qu'il n'aime pas regarder. Il sait qu'il est là, mais ça lui pue au nez.

À toutes les minutes (ou sont-ce plutôt des heures, des mois?), il ferme les yeux et plonge sa main dans ce fouillis. Il en retire quelque chose qu'il place devant lui. Il ouvre alors les yeux et sélectionne un contenant qui conviendra. Il place la chose dans le contenant, puis il se lève et va à la recherche d'un couvercle. Il place le couvercle sur le contenant. À tous les dix contenants, il prend le temps de placer ces contenants dans les piles appropriées. Les contenants ronds avec les contenants ronds. Les carrés avec les carrés. Les rectangles avec les rectangles aux mêmes proportions.

Ensuite, il prend une petite pause. Il regarde dehors, par le trou dans le mur, puis retourne s'asseoir. Ça recommence: les yeux fermés, le fouillis, la main plongée, le contenant, le couvercle, les piles.

Arrive le temps où le centre de la pièce est enfin vide, libre. Le long des quatre murs, une mosaïque régulière de contenants monte du plancher au plafond. Robert regarde son oeuvre, grâce au mince filet de lumière qui traverse un des murs et un des contenants, celui-là laissé vide.

Il ferme les yeux.

lundi 12 juillet 2010

Crimes et châtiments

Certains crimes demeurent impunis. Pourquoi? N'est-ce pas injuste? Le meurtrier sera poursuivi et puni. Le fraudeur aussi. Tout comme le voleur, le vandale, l'exhibitionniste, le violeur, le kidnappeur... On pourra mériter une amende pour un passage sur un feu rouge, pour tapage nocturne, pour crime de guerre, pour urination publique. Seulement, il reste un type de criminel qui, lui, peut vaquer à ses occupations sans aucune préoccupation. Pire, il pourra répéter ses méfaits, jour après jour, nuisant ainsi à plusieurs personnes. Parfois même à toute une civilisation. Son crime? Le mauvais design.

Le crime de mauvais design est un crime extrêmement fréquent. À tous les jours, il m'arrive de me heurter au fruit maléfique du mauvais design. Il y a quelques jours, j'en ai même saigné.

Je voulais verrouiller mon vélo au parc, pour aller à la piscine. Je regarde autour de moi. Tous les arbres sont trop volumineux pour mon cadenas en U. Je me dirige donc vers les supports à bicyclettes, qu'on a installé pour nous, cyclistes. Sauf que ces supports sont ridiculement conçus.

Le concept de ces supports est pourtant simple: on devrait pouvoir avancer notre vélo entre deux structures en tubes métalliques et boucler le tout grâce à notre cadenas en U. Mais non. Ç'aurait été trop simple. Les «designers» de ces supports ont choisi de placer ces tubes recourbés tellement rapprochés les uns des autres qu'une bicyclette normale n'y entre pas. On a alors deux choix: se servir d'un des tubes du bord (mais, bien sûr, ils sont très populaires et sont souvent déjà pris) ou lever notre embarcation à bout de bras pour la remettre en place de façon à ce que le dit cadenas en U puisse enfin rejoindre un des tubes recourbés. Ajoutez à cela un concepteur de pédales qui décide qu'il serait bon d'y ajouter des dents métalliques (comme si aucune autre solution n'existait pour assurer l'adhérence des semelles sur les pédales en question) et vous avez tous les éléments pour une scène de jambe sanguinolente. Pendant ce temps, où sont les designers fautifs? En toute liberté, je vous le dis.

Le crime de mauvais design est sournois. Il s'immisce dans nos vies sans se faire remarquer au préalable, mais nous en sommes tous victimes un jour ou l'autre. Combien de fois avez-vous cassé la minuscule goupille en plastique de vos boîtiers à CD? Il existe pourtant des solutions alternatives, comme des boîtiers en carton, en matières caoutchoutées, en tissu (et que sais-je encore) mais on s'obstine à nous vendre ces boîtes à la chétive charnière en plastique cassant. Montrez-moi un couteau dont le manche n'est pas trop lourd en rapport avec le poids de la lame et qui ne risque donc pas à tout instant de tomber à la renverse tachant ainsi tapis, nappes et pantalons et je vois là un couteau d'exception. La touche «CAPS LOCK», qui nous force à écrire en majuscules, cassant ainsi les oreilles virtuelles de ceux qui nous liront, doit-elle vraiment être aussi large et accessible? NON!!!

Combien de fois devrons-nous tâter des portes du mauvais côté, tourner des robinets dans le mauvais sens, fouiller aveuglément sous des sièges de voitures pour tenter d'ajuster les banquettes, nous ébouillanter avec des pinces pour la cuisine qui conduisent l'eau chaude dans un creux qui mène droit vers notre main, nous épuiser avec des prises USB qui se ressemblent trop d'un côté et de l'autre, soupirer en cherchant l'interrupteur approprié pour un luminaire donné, sentir nos doigts glisser sur des bouchons dévissables trop lisses, nous blesser dans des portes tournantes trop exiguës, nous battre avec des tournevis plats, nous ridiculiser devant des séchoirs à mains automatiques, raccrocher la ligne au nez de maman en frôlant de notre joue la touche qui a pour effet de couper la ligne de notre téléphone cellulaire, nous pincer les doigts dans des portes d'armoires en coin, casser tant d'objets faits de la mauvaise matière, ne pas en repérer tant d'autres pour une simple question de mauvais choix de couleur, hurler après toutes ces choses mal conçues qui nous entourent avant de réagir et de faire payer tous ces irresponsables responsables de ces mauvais designs?!?

Peuple, place à la révolte!

Que tous ces designers se rendent enfin compte de leurs crimes et qu'on les fasse payer! Je ne parle pas ici de peine de mort (c'est un peu drastique), ni même de prison (elles débordent déjà), non plus d'amendes salées (remarquez, ça renflouerait les coffres de l'État), mais bien d'un châtiment qui les ferait réfléchir un peu, question qu'ils y repensent à deux fois avant de plancher sur un autre ouvre-boîte qui nous oblige à tremper dans le jus de thon jusqu'aux coudes. Je parle ici d'une bonne vieille humiliation publique, comme au Moyen-Âge.

Tiens. On pourrait les attacher à des supports à vélo, par exemple.

dimanche 11 juillet 2010

Copie

Je ne terminerai plus mes blogues avec des jeux de mots faciles.
Je ne terminerai plus mes blogues avec des jeux de mots faciles.
Je ne terminerai plus mes blogues avec des jeux de mots faciles.
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(Bon, avec l'option «copier/coller», ça ne demande pas trop d'effort, mais la punition était tout de même méritée.)

samedi 10 juillet 2010

Un sujet grave

Il y a une autre chose qui me dérange dans le monde matériel qui nous entoure. C'est la gravité. On ne le dit pas trop fort, on ne veut pas sortir du rang, mais au fond, on la déteste, cette gravité.

Combien de fois on aimerait avoir un certain contrôle sur les objets qui nous entourent et voilà pas que la gravité s'en mêle. Elle fait mine de nous aider. Elle tente de nous rassurer: «les objets de ton quotidien, Robert, répondent à cette règle rassurante qui fait qu'ils finiront toujours par cesser de bouger, lorsqu'ils toucheront au sol ou à toute surface plane»... Rassurante, mon cul. Moi, ça m'énerve.

J'essaie de placer les tasses dans l'armoire, avec les anses toutes du même côté (le droit, car je suis droitier) et il suffit que je rate la tablette d'un centimètre pour que la tasse se retrouve par terre. Si elle brise, c'est l'échec total. Onze tasses dans une armoire, c'est ridicule, vraiment. Essayez de placer onze tasse afin qu'elles soient alignées correctement en formant un quadrillé un tant soit peu géométrique et vous vous rendrez compte que c'est voué à la catastrophe. Il y a bien la combinaison quatre-trois-quatre, c'est vrai, mais au bout du compte, ça ne vous rend pas cette précieuse douzième tasse.

Combien de fois sommes-nous limités par cette règle physique encombrante? À tous les jours, on aimerait pouvoir passer au-dessus des personnes trop lentes qui marchent sur le trottoir en se tenant par la main, bloquant toute issue droite-gauche. On désirerait placer un livre devant nos yeux sans avoir à le tenir avec nos mains tantôt trop fatiguées ou tantôt trop mouillées pour accomplir cette tâche correctement. On souhaiterait pouvoir se reposer sans être couché, ni assis, juste en état d'apesanteur. Nos parcours sont confinés à des chemins qu'on peut dessiner sur une carte géographique, en 2D, oubliant (si on fait exception de certains subterfuges archaïques comme les montagnes, les escaliers, les ascenseurs ou les avions) que notre monde est tridimensionnel. Notre vie quotidienne mérite cette troisième dimension, non?

Encore une fois, que font nos élus à ce sujet? Rien.

Pourtant, c'est grave, la gravité.

vendredi 9 juillet 2010

Perdre les fils

J'ai tellement hâte qu'on commercialise l'électricité sans fils. Tous ces fils, partout, je n'en peux plus. On crée des objets de plus en plus sophistiqués, au design épuré, aux lignes nettes, mais au bout du compte, il y a presque toujours un maudit fil électrique dans le portrait, qui détruit le portrait.

Oui, oui, je sais, il y a bien les téléphones sans fil. Qu'on doit brancher la nuit. Internet Wifi, qui nécessite, quelque part, un petit transmetteur qui, lui, possède un inélégant fil (ou plusieurs, même). Mon MacBook peut transmettre des informations à mon imprimante sans l'aide de fils de branchement, mais chacun de ces appareils doit être branché quelque part. C'est fatigant, non?

Dehors, je regarde la rue devant chez moi. Il y a des poteaux électriques, qui retiennent d'archaïques fils qui permettent d'alimenter les maisons en électricité. C'est laid. Tellement laid qu'on a fini par ne plus voir ces horreurs. Notre cerveau les a effacées, avec toutes ces choses hideuses qui nous entourent et qui ne s'impriment plus dans notre cerveau. C'est le pouvoir de l'esprit. Sans ce pouvoir, jamais nous ne pourrions poursuivre nos journées. Les choses (ou les personnes) affreuses nous empêcheraient de nous concentrer. Comme tous ces fils, partout.

On pourrait au moins tenter d'enfouir ces fils, mais non, on ne le fait pas. Ou presque jamais. Dans nos demeures, on tente bien de cacher les fils derrière le mobilier ou dans les murs quand c'est possible, mais la plupart du temps, on doit se rendre. Se rendre à l'évidence que la seule solution, c'est d'oublier ces fils omniprésents. Nous choisissons le déni. Nous voyons le monde avec des lunettes roses, mais tout n'est pas rose, loin de là. Toute une vie à se convaincre que ces choses ne sont pas, est-ce vraiment une vie?

Encore une fois, il y a une extrême paresse, là-dedans. Je n'arrive pas à croire qu'une société qui est capable d'évolution ne mette pas ce grave problème en priorité. De l'énergie, est-ce que ça doit vraiment voyager dans des fils? Qui a établi cette règle? Pour quels pervers motifs? C'est une pure négligence, je vous le dis, moi. Il est clair qu'un jour, des humains bien intentionnés se sont penché sur cette affliction, qu'ils ont discuté de solutions possibles. Pourquoi avoir laissé tomber?!

Ou ont-il simplement perdu le fil de leurs idées?

jeudi 8 juillet 2010

Carapace

Avez-vous une bonne carapace?

Moi, ça dépend, mais plutôt. Il y a des moments ou je me sens parfaitement protégé, comme blindé. Peu importe ce qu'on me dira, ce qu'on me fera, ce qui arrivera, je resterai de glace. En ces moments, je peux vraiment me fier à ce contenant invisible qui empêche les éléments extérieurs de m'atteindre. Ce ne sont pas les tranches les plus extravagantes de ma vie, mais je reste en sécurité.

Par contre, à d'autres moments, la moindre action, le moindre mot, arrivent à me toucher, cherchant à créer une blessure. Ces occasions me laissent comme nu. Pire même: sans peau, sans chair. On pourrait alors réussir à me toucher en plein à l'intérieur, comme si rien ne se trouvait autour de cet intérieur alors mal protégé. Des fois, c'est désagréable. Des fois, c'est douloureux. Mais à chaque fois, je me sens, disons, vivant.

Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, je n'ai absolument pas pensé à tout ça. C'était l'été, il faisait chaud, tout était plutôt léger. J'ai pris du soleil sur la terrasse. J'ai lu du Margaret Atwood.

Mais j'ai aussi fait du beurre de homard, avec les restes de carapaces de homard d'hier. Il suffit de passer les carapaces au robot, de les faire sauter dans du beurre, de déglacer avec du cognac et d'ajouter beaucoup, beaucoup, beaucoup de beurre. Ensuite, on passe au tamis et on récolte le beurre fondu, qui a alors pris toute la saveur du homard, ainsi que sa riche couleur rouge orangé. On conserve le tout au congélateur, dans des petits Tupperware.

Bref, les carapaces, il n'y a pas que du mal là-dedans, au contraire. Mais ça prend pas mal de matière molle (en l'occurrence, ici, du beurre) pour en faire ressortir tout ce qu'il y a de bon.

mercredi 7 juillet 2010

Contenant final

2009 - 2010

Ici gît Omar Le Homard.

Que ton dernier voyage t'apporte autant de joie qu'à ceux qui te mangeront demain avec du beurre aux fines herbes ou en délicieux lobster rolls.

mardi 6 juillet 2010

Qu'on te n'en tienne pas rigueur, Robert!

Il m'arrive (plus souvent qu'autrement) de me servir de mon sujet préféré, le contenant, pour créer des métaphores, pour parler d'un autre sujet, pour divaguer...

Pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, j'ai contribué à cette course folle qu'est la surconsommation et j'ai acheté tous ces contenants: 48 bouteilles d'eau (dans un boîte recouverte de pellicule plastique), 24 bouteilles de Gatorade (aussi dans un boîte recouverte de pellicule plastique), 12 bouteilles de San Pellegrino (dans une caisse de carton), deux contenants de jus, un carton de lait, un petit berlingot de crème, un tube géant de pastilles (emballées individuellement) pour le lave-vaisselle, cinq cartouches d'encre à imprimante (elles mêmes contenues dans des sachets individuels, eux-mêmes contenus dans une boîte, à son tour contenue dans un emballage rigide de plastique transparent), trois bougeoirs vitrés pour contenir des lampions afin d'éclairer la terrasse, trois lampions emballés dans de la pellicule plastique, une corbeille à papier, un sachet de poivrons miniatures (vraiment mignons), une boîte de plastique contenant des bleuets, d'autres boîtes de plastique pour des amandes, pour de la poudre d'amande (deux!), pour tant d'autres choses, des contenants en styromousse recouverts de pellicule plastique avec toutes sortes d'aliments dedans, des boîtes de conserve, et j'en passe. Autour de tout ça, assez de sacs de plastiques pour tapisser le trou dans la couche d'ozone.

Une journée «contenants», quoi.

Ça me fait presque peur.

(Des infos sur la photo, une collectionneuse de sacs de plastiques, en cliquant ici.)

lundi 5 juillet 2010

Tupperware - la revanche

Et puis un jour, il n'y eut plus personne. Partout sur la terre, aucun humain n'y était, ni homme, ni femme. Tous étaient disparus. La nature prit le contrôle. Les animaux purent enfin manger tout ce qui leur plaisait, faire tout ce dont ils avaient envie. Les plantes poussèrent. Ce règne dura longtemps, très longtemps.

Puis le vent, le feu, les raz-de-marée, les cyclones, les éclairs et la pluie transformèrent la surface de la planète. Alors, les animaux disparurent à leur tour. Et les plantes aussi. Partout, il ne restait que de la terre humide et de l'eau terreuse. Et des objets. Les objets qu'avaient laissés derrière eux les humains.

Pendant des années, rien ne se passa. Parfois, certains objets se détérioraient bien, tranquillement, selon les matières dont ils étaient composés, mais sinon, rien. Le calme plat. Jusqu'au jour où un objet, un pot de plastique, eut une idée. Il allait tout recommencer.

Mais à l'envers.

Il fut patient. Très patient. Puis un jour, il réussit à produire une petite graine. Elle poussa, poussa, doucement. L'objet se dit: «Cette fois, on ne s'abaissera pas. Cette fois, c'est la plante qui sera dessous le pot.»

Puis il fut ainsi. Les pots de toutes les couleurs et de toutes les matières qui avaient résisté à l'épreuve du temps se mirent à s'installer au dessus des plantes, formant des pyramides magnifiques. D'autres objets imitèrent les pots et, plutôt que de servir les végétaux, ils se servirent d'eux. Les couteaux se faisaient couper joyeusement par les carottes. Les arrosoirs se faisaient arroser par les fleurs. Des groupes de tuteurs de métal ou de plastique s'agrippèrent à toutes sortes de tiges. Il en fut ainsi pendant des années.

Les plantes apprirent peu à peu. Elles étaient soumises, oui, mais savaient observer les objets. Une d'entre elles, une pousse de blé qui avait échappé aux tourments d'une moissonneuse-batteuse qui cherchait à se faire moissonner et battre par toutes les plantes sur son passage, eut une idée. Elle allait réussir à produire un animal. Ce ne fut pas facile, mais avec sa ténacité, elle finit par réussir. Un cochon naquit, puis un autre, puis un autre, puis d'autres animaux.

Partout, les végétaux, avec toute leur frustration accumulée, se mirent à dévorer les animaux. Les pommiers mangèrent les chevaux. Les radis consommèrent les lapins. Les feuillus se délectèrent des insectes. Les animaux vécurent sous un règne de terreur végétale, pendant une période si longue qu'il en vinrent à trouver leur statut normal.

Mais un jour, une vache en eut assez. Ne voulant pas recréer ce cycle horrible, car c'était une vache pacifique, elle eut une idée. Elle discuta avec les plantes, puis avec les objets, aussi. Elle leur dit: «Ensemble, recréons les humains. Vous vous souvenez? C'est triste, sans eux, au fond, non? Recommençons. Mais à l'envers.»

Puis, au bout d'un temps incalculable, par le fruit d'efforts communs, un humain naquit, puis un autre, puis un autre...

Le cheval put monter à dos d'humain. Les choux purent grignoter des hommes, des femmes. Les manteaux purent se vêtir des gens.

Les Tupperware purent conserver des restes de petits pois dans des tigres gardés bien au frais dans des humains.

Oui, oui.

dimanche 4 juillet 2010

Contenant royal

Toujours dans ma quête de rendre ce monde meilleur, j'aimerais aujourd'hui rendre hommage à ma Souveraine, la Queen Elizabeth II.

Cette femme, qui aura bientôt 143 ans, est un exemple à suivre. «Un exemple? Mais à quels niveaux?», penserez-vous. Lili est l'exemple parmi les exemples pour un sujet qui me tient à coeur (et qui est d'importance cruciale pour le fonctionnement de l'univers): le contenant.

Être reine, ça ne doit pas être facile à tous les jours. Par contre, vous n'entendrez jamais notre Betty Number Two se plaindre. Elle se contient. Il fait chaud? Elle endure. Le discours de M. Harper est ennuyant à chier à terre? Elle fait mine d'écouter, en hochant de la tête aux bons moments. Elle a envie d'uriner? Elle se retient. Elle aurait le goût d'une bonne crème glacée molle chez Dairy Queen? Elle attend, patiemment, que tout le monde soit parti pour ne pas avoir à nous offrir le spectacle de son palais royal et de sa langue moite essuyant le pourtour du cornet avant que de malheureuses gouttes ne tombent sur une de ses manches. Ses journées entières sont consacrées à une tâche bien précise: se contenir.

Jamais on n'a vu quelque émotion mal placée, trop exprimée. Vous vous souvenez, à la mort de Diana? Elle semblait de glace, afin de ne pas étaler impudiquement ses émotions, alors qu'il était clair qu'en dedans, c'était une femme atterrée. On n'aura jamais vu QE2 faire le moindre geste déplacé. Même ses sacs à mains (que peuvent-ils bien contenir, au fait?) ne sont jamais ouverts en publics. Ont-ils même des ouvertures ou ne sont-ils que des accessoires décoratifs assortis?

À ce sujet, il faut avouer que notre Liza sait aussi s'éclater, mais avec mesure. Quand il faut. Dans les bonnes occasions et à l'intérieur de certaines sphères bien précises. Ses robes (Les jette-t-elle après usage? En fait-elle faire des coussins?) sont toutes plus voyantes les une que les autres. Par contre, les couleurs sont choisies avec soin, afin de s'agencer avec l'événement. Il fallait la voir, célébrant la fête du Canada, toute de rouge vêtue, devant un panneau de décor tout aussi rouge. Sa tête semblait flotter. Prenez exemple de son conformisme en visionnant la vidéo (cliquez ici). Aujourd'hui, elle a même pris la peine de se conformer à la nouvelle palette de couleurs de Tupperwareblog! C'est pas beau, ça?

Mais ce sont ses chapeaux, bien sûr, qui font le plus parler. La «Deux» en raffole, ça, c'est certain. Garder la tête froide, en toutes occasions, n'est-ce pas plus facile avec l'aide du contenant approprié? Et c'est peut-être aussi le secret de sa longévité. Bien contenue, la tête de son Altesse risque de se conserver longtemps, longtemps, comme un reste plum pudding dans un Tupperware...

samedi 3 juillet 2010

Bleu

Aujourd'hui, petit congé de mots. Ou presque. Par contre, en prime, je vous ai fait une photo du ciel, à 15h15. C'est bleu. Bleu Tupperware.

vendredi 2 juillet 2010

How untupperwarely of me?

Calmons nous, calmons nous. Hier, il est vrai, je me suis un peu emporté. How untupperwarely of me?

J'ai toujours voulu afficher cette image. Je l'ai toujours aimée, cette image. C'est une belle vision, vous ne trouvez pas? Cette image m'aide à retrouver en moi une sérénité des plus civilisées. C'est beau, la révolte, mais le but ultime de la révolte, c'est l'harmonie, non? Cette femme en bleu, qui admire ses Tupperware auprès de sa petite famille, c'est un vrai portrait du bonheur. Elle semble penser:

Il y a tous ces manifestants qu'on a enfermé dans des conditions atroces, à Toronto, pendant cet événement du G-20, mais mes enfants, eux, n'ont-ils pas l'air si sages? Regardez, comme ils sont bien élevés! Jamais un mot plus haut que l'autre!

La peine de mort est ce que méritent les homosexuels dans plusieurs pays du monde, mais regardez mon mari. C'est réellement le mari idéal: toujours bien coiffé, ses complets lui vont merveilleusement, ses dents sont blanches et il n'en demande jamais trop dans la chambre à coucher.

Des femmes, partout dans le monde, sont considérées comme des citoyennes de second ordre et sont parfois soumises à vivre cachées sous des voiles, mais regardez combien mes rideaux de cuisine égaient la pièce!

On meurt de faim dans plusieurs pays du monde, et parfois même dans les pays qui se disent les plus riches de la planète, mais pas ici. Regardez comme nos repas sont équilibrés. Parfois, il y en a tant que nous devons conserver les restes pour plus tard.

Il y a du pétrole déversé partout dans le golfe du Mexique, et même de plus en plus loin, mais sans pétrole, jamais je ne pourrais jouir d'une si belle collection de contenants Tupperware! Regardez, comme les couleurs sont jolies! Vive le Tupperware!

Tout ce désordre, partout, c'est vraiment désolant, mais heureusement qu'ici, tout est propre, tout est neuf.

Regardez comme tout est bien rangé.

jeudi 1 juillet 2010

Fermer sa boîte

Je suis tellement content de ne pas déménager aujourd'hui, vous ne pouvez pas savoir. Le premier juillet, plutôt que de célébrer la Fête du Canada, le Québec se met à cette tâche, qu'il considère presque un loisir: le déménagement. Moi, ce n'est pas tant que je veuille me peinturer une feuille d'érable dans la face, mais les déménagements, trop peu pour moi.

La chose que je déteste le plus dans un déménagement, ce n'est pas de changer d'air. Ce n'est pas de découvrir un nouveau quartier, de nouveaux voisins. Ce n'est pas d'avoir eu à faire un grand ménage et à jeter enfin ma collection de cassettes VHS (non, ça, j'aime plutôt, en fait). Ce qui m'horripile au plus haut point, ce sont les boîtes.

Je vous entends penser: «Mais, quoi, Robert, des boîtes, c'est super, non? Tu devrais adorer ça, des boîtes! Ce sont les contenants les plus populaires! Du contenant - degré zéro! Non, mais, Robert, ça va pas?!». Calmez-vous. Je sais tout ça. Je vous entends. Mais il y a une chose à propos des boîtes de carton qui me heurte au plus profond de mon âme.

D'abord, même si on achète nos boîtes de carton chez un détaillant spécialisé (Cartonnerie Montréal, par exemple, mon magasin de boîtes de carton préféré) et qu'elles sont toutes pareilles, bien neuves, bien lisses, bien vierges, sans écritures dépareillées et confondantes, du genre de «Honduras bananas» ou «Merk Frosst - pharmaceuticals», ces boîtes n'en demeureront pas moins imparfaites. Rien ne semble avoir été conçu pour s'y insérer convenablement.

C'est dur, la perfection, je sais. Mais on peut faire un petit effort, non? Pourquoi, à chaque fois que je veux mettre quelque chose dans une boîte de carton, il manque un centimètre en largeur ou il reste un espace inélégant de deux centimètres en longueur? Les objets qui nous entourent ne semblent jamais faits pour être insérés dans des boîtes. Vous savez pourquoi? Parce que les gens n'ont plus de volonté d'harmonie. Voilà pourquoi. Dites-moi pourquoi l'humanité ne s'arrête-t-elle pas un jour pour se mettre d'accord sur les formats standardisés des objets qui nous entourent? Pourquoi?! Serais-ce tant demander? C'est un cri du coeur.

Les livres doivent-ils être d'une multitude de formats? Ça apporte quoi à qui, cette perversité? Avez-vous déjà essayé de mettre une lampe dans une boîte? C'est un tour de force. Le plus souvent, il faut séparer base et abat-jour et ça, ça n'a aucun, mais alors aucun, sens. Les accessoires de cuisines ne pourraient-ils pas être réglementés aux niveau des dimensions? Avons-nous si peur de passer pour des Nazis?! Voyons donc!

«Une casserole ne pourra pas dépasser 40 centimètres de diamètre et sa poignée ne devra pas être plus longue qu'un total de 20 centimètres, en tenant compte que le total a (diamètre de la casserole) + b (longueur de la poignée) devra être plus petit ou égal à 50 centimètres». Voilà. Qui est mort? Personne.

Et on risque moins d'avoir à s'abaisser à faire un trou sur le coin d'une boîte de carton pour faire sortir un ridicule bout de poignée qui n'entre pas à l'intérieur, même en diagonale.

Mais bon, je me calme. Je me la ferme. De toutes façons, je ne déménage pas cette année. Non. Mais je pense aux autres, moi. Je songe au bien-être de l'humanité. Je ne veux que du bien pour tous les humains de notre planète.

Canadiens inclus.

Coupable

D'abord, un micro-blogue:

Oui, je sais, il n'y a pas 29, mais bien 30 jours en juin. J'ai sauté une journée. Sans raison. C'était même pas un test (j'ai pensé vous faire avaler que c'était un test, mais je me suis ravisé). Alors, plissez les yeux en regardant la date d'aujourd'hui et imaginez «30 juin» plutôt que «1er juillet». Les apparences, voilà ce qui compte.

Et une touche de bonne volonté.

Le message du 1er juillet (le vrai), suivra. Avant minuit, promis.