samedi 10 avril 2010

Le fouillis du temps

Je vous ai déjà parlé de l'heure métrique?

Je travaille à cette invention révolutionnaire depuis des années. Pendant longtemps, j'ai presque laissé tomber, mais je crois que comme ce soir je n'ai pas grand chose à faire, je devrais m'y remettre.

60 secondes par minute, 60 minutes par heure, 24 heures par jour, 7 jours par semaine ou de 28 à 31 par mois (avoir à compter à chaque fois sur nos jointures pour savoir à quoi s'en tenir, quelle plaie!), 12 mois par année ou 365 jours par année (sauf 366 un fois aux 4 ans)... Vous ne trouvez pas que tout ça est d'une complexité archaïque? En tous cas, ça fait désordre.

Étrangement, en calculant des temps infiniment petits, l'humain moderne a retrouvé son bon sens. On parle de dixièmes de secondes, de centièmes, de millièmes, etc. De plus en calculant des périodes beaucoup plus longue, la logique reprend aussi le dessus. On calcule les décennies, les centenaires, les millénaires...

Alors, voulez-vous bien me dire pourquoi, lorsqu'il est question de durées qui affectent peut-être plus directement notre quotidien, nous sommes encombrés d'un système inégal, imprécis et tout bonnement pas très rangé?

Ne me parlez surtout pas du soleil et de rotation de la terre! Ces événements ont fini depuis longtemps d'asservir nos vies à un rythme «naturel». Voyons donc! L'être humain s'adapte à tout et il est grand temps (métrique) qu'il se prenne en mains et fasse un peu de ménage dans ce fouillis. Et la série télévisée 24 pourra simplement s'appeler 10.

Bon. Je veux bien qu'on conserve quelques éléments. Le jour, la nuit, ça, ça reste. Une boîte de nuit pourra rester une boîte de nuit et une crème de jour, une crème de jour. Je suis même prêt, pour les plus nostalgiques d'entre nous (dont je ne suis pas), à conserver le vocabulaire de base: secondes, minutes, heures, jours, semaine, mois, années. Ça vous soulage?

Seulement, je voudrais qu'on puisse utiliser ces mots tout en en transformant leur signification. Tout sera sur une base de dix. Ça fait plus propre. Il pourrait donc n'y avoir que 10 secondes par minute, 10 minutes par heure, 10 heures par jour, 10 jours par semaine (imaginez les week-ends de rêve!), 10 semaines par mois et 10 mois par année. C'est simple, non?

J'entends tout de suite les esprits scientifiques gémir: «C'est impossible» et gna gna gna... Think outside the box, man! C'est tout à fait possible. Il suffit de modifier la durée ressentie de chacun des segments. Une seconde, ça dure combien de temps? Ça n'a aucune durée précise. En fait, dans l'ancien système (oui, je le considère réellement comme «ancien»), on définit la durée de la seconde par ce qu'elle n'est pas, soit en divisant la minute par 60. Ridicule. Qui nous oblige à cette affliction? Personne!

En modifiant la durée de la seconde, n'importe quel scientifique arriverait à faire en sorte qu'il n'en faudrait que 10 pour équivaloir à la durée d'une minute. Ensuite, il ne faut que poursuivre le raisonnement et on obtient l'heure métrique. It's easy as pie. (Je m'attaquerai au nombre Pi une autre fois.)

Il me reste le détail de faire coïncider ce calcul avec quelque chose qui ressemble vaguement à la nuit et au jour, puis le tour est joué! De toutes façons, le jour et la nuit ne commencent jamais exactement à l'heure, alors, pas besoin de virer fou avec ça. Comme ma spécialité n'est pas ce genre de calcul, je laisse à d'autres ce travail probablement d'une simplicité enfantine. Ça mérite ce dernier petit effort, non?

J'attends ce petit coup de main et... à moi le prix Nobel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire