jeudi 29 avril 2010

Home

Un autre retour. Une autre fois à trouver que les Anglos ont encore une fois un mot que nous n’avons pas. Enfin, pas vraiment.

Home.

Home, ce n’est pas maison. Maison, c’est un simple contenant physique. Home, c’est ça aussi, mais bien plus que ça. Home is where the heart is. Home, sweet home. I’m going back home. I want to go home. There’s no place like home. E.T. phone home Toutes des phrases qui perdent une partie de leur sens lorsque traduites en français.

Une maison, ça a une forme précise. Demandez à n’importe quel enfant de vous dessiner une maison (a house) et presque tous finiront par dessiner sensiblement la même chose. Un carré surmonté d’un triangle (avec cheminées, fenêtres et portes en option, selon leurs fixations psychologiques). Home, c’est plus dur à dessiner. C’est ce qui se trouve à l’intérieur d’une maison. Je ne parle pas ici de décoration intérieure, mais de toutes ces choses qui font de home home. Ça prend tout un artiste pour dessiner home.

Home, ça inclut tout le monde, même ceux qui ne vivent pas dans des maisons, mais dans des appartements, des lofts, des tentes, des huttes, des boîtes de carton, des igloos, des tanières, des clapiers, des fourmilières et que sais-je encore. L’accès à une maison n’est pas à la portée de tous. Home, oui.

Au baseball, home, c’est le premier but, d'où on vient, mais aussi le dernier but, le but à atteindre. «Le marbre», en français. C’est même pas en marbre. Juste en plastique.

Il y a une revue de décoration qui s’appelle House and Home. En français, ça donnerait quoi? Maison et chez-soi? (La moins pire des traductions, mais qui sonne très mal.) Maison et intérieur? (Il manque quelque chose.) Maison et maison? (Un peu redondant, non?) Maison et l’endroit qui fait qu’on a un sentiment d’appartenance à un lieu, mais aussi à un groupe d’individus, à une atmosphère et à cet espace intérieur qui sommeille en nous? (Pathétique et vraiment pas vendeur.)

J’aimerais bien que home, on n’hésite pas à utiliser les mots des autres quand on en a envie. J’aimerais, des fois, être homesick, manger homemade, penser à mon homeland.

Me semble qu’il y aurait moyen de se sentir home, même avec des mots d'ailleurs?

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