Aujourd'hui, j'ai dû réorganiser le rangement de la salle de bain. Malgré une vigilance constante, la vie a fait son travail de bordélisation des espaces. Une poubelle pleine de micro échantillons de produits de beauté divers plus tard (provenant de primes bonis ou d'hôtels qui n'ont toujours pas compris que oui, je voyage AVEC ma brosse à dents), je range la version épurée (c'est vite dit, c'est si facile conserver des choses inutiles - une pierre ponce, par exemple) du contenu de ma salle de bain pour réaliser, non pas sans stupeur, que je n'ai en fait gagné aucun espace de rangement.
Non. Ce que j'ai gagné, c'est des bouteilles de shampooing qui «respirent», des piles de serviettes qui «inspirent» et des lecteurs qui «soupirent». Je ne vous en veux pas. Je sais, je vous casse les oreilles (les yeux?) avec mes histoires de rangement, qui ne semblent jamais avoir de fins.
Suis-je obsessif ou simplement excessif? Lequel est pire, au fait? Une pierre ponce, y'a-tu quelqu'un qui utilise ça? Si oui, ça fait quoi, au juste?
N'empêche que je retire tout de même une certaine satisfaction à savoir que tous mes échantillons Biotherm homme sont aujourd'hui réunis. Enfin, j'imagine. Je ne les utiliserai certainement pas plus pour autant. J'oublierai. Aussi tôt que demain, peut-être, je serai au comptoir des cosmétiques du Jean-Coutu, à acheter pour une rondelette somme d'exfoliants et de gels de rasage. Le malheur ne s'arrête pas là. La cosméticienne (ou le cosméticien - celui-là même qui un jour me donnait au-delà de dix ans de plus que mon âge lors d'une très maladroite conversation) m'offrira sans doute de nouveaux formats miniatures de lotions «anti teint terne» ou de laits raffermissants.
Ces échantillons, je tenterai de les ranger avec les autres, mais leur espace désigné sera déjà rempli. Je me dirai des choses comme «bon, ben, celui-ci, je vais le mettre dans la douche et tenter de l'utiliser bientôt» ou «celui-là, je vais le cacher au fond du tiroir, j'en ai déjà trois pareils même pas entamés». Je gâcherai tout. Donnez-moi une semaine et l'aspect systématique de mon rangement sera - un peu comme mon écriture - rempli de parenthèses, de tirets, d'incises, de «guillemets», de flash-back et de libertés linguistiques (c'est une image).
Pourtant, je souhaiterai la pureté et les liens thématiques. Les lotions solaires ensemble, bien alignées. Le clipper avec le coupe-ongle, avec les ciseaux, avec les pinces à sourcils, avec la lime à ongles. Je désirerai un accès direct et facile à tout, mais, paniqué, je la chercherai bien ma bouteille de Tylenol, nouvellement rangée avec les premiers soins, au moment même où je n'aurai aucune, mais aucune envie de chercher. Ça s'en vient. Vous verrez.
En attendant, il ne me reste qu'une seule chose à faire.
Percer les mystères de la pierre ponce.
marche pieds nus pendant un mois joue du djembé pendant trente jours et la pierre ponce tu comprendras tu as plusieurs pinces à sourcils ? pour ton sondage sur les PP je n'en utilise pas mais je trouve que ça permet de faire de belles photos sur des serviettes blanches bien rangées côté rond
RépondreSupprimerMerci pour le compliment à propos de la photo!
RépondreSupprimerJe croyais qu'on disait «des pinces» même quand il n'y en a qu'une. Comme «des pantalons». C'est peut-être (encore une fois) un truc de Québécois...