dimanche 24 octobre 2010

État second

Des fois, je me dis que je devrais prendre de la drogue. Je regardais, hier, le film The Wall (un film d'Alan Parker inspiré de l'univers de de Pink Floyd) et j'ai été vraiment impressionné par la créativité contenue dans ce film. Je me suis demandé si c'était possible de créer des oeuvres aussi déjantées sans être sous l'effet d'une substance quelconque. Surtout, je me suis trouvé, mais alors, d'un convenu!!!

Convenu et contenu, ça va peut-être ensemble?

Attention: je ne pense pas que la drogue soit nécessaire à la création, mais disons qu'on dirait que ça aide à faire tomber certains murs. The Wall fait tomber des murs (contrairement à cette phrase qui est d'une plate évidence). Ce film splashe partout. Ça dégringole! Ça flye! Ça se fout complètement de ressembler à un petit objet bien propre qu'on peut mettre dans une belle petite boîte. Et c'est bon parce que ça va dans tous les sens.

Moi, que voulez-vous, j'aime plutôt ça, les murs. Ça donne un peu d'intimité, un mur. On peut peindre ça, un mur. On peut mettre de la tuile dessus. Une belle tuile noire, par exemple. Ça donne beaucoup de cachet à une pièce, ça, un mur de tuiles noires. Oui, oui. Avec un mobilier aux lignes épurées, c'est du plus bel effet. Tout est une question d'éclairage. Vous vous demanderez: «Oui, Robert, mais dois-je opter pour l'halogène ou l'incandescent?» et je vous répondrai que tout est une question d'ambiance. Rappelons-nous tout de même qu'avec certains choix, on ne se trompe pas. Jamais, je le répète: jamais, je ne regretterai ma literie blanche. C'est universel, une literie blanche. Comme des électroménagers en inox.

Mais moi, je n'arrive pas à aller dans tous les sens.

Je me suis demandé si ça pouvait se faker, ça, cette euphorie psychédélique propre aux drogués de ce monde. Ensuite, je me suis demandé si les créateurs de cette oeuvre avaient réellement tous été sous l'influence de je ne sais même pas quoi, ou si ça ne prenait des petits moments de lucidité pour arriver à concocter un travail artistique. Oui, il y a bien eu une personne qui a dit: «Et là, les marteaux vont se mettre à marcher comme des militaires pendant que la fleur se transforme en vagin jusqu'à ce que les enfants masqués tombent dans le moulin à viande géant pour ressortir en steak haché...», mais il y a aussi eu des dessinateurs qui devaient être en mesure de tracer des lignes droites, des cameramen capables de tenir une caméra sans trembler et des techniciens de son qui branchent les fils aux bons endroits sur la console et non dans le derrière des lapins roses qu'ils sont en train d'halluciner.

Où je veux en venir avec tout ça? Tiens, et si pour une fois, je n'allais nulle part? Si je me laissais flyer bien comme il faut? Wou-ou-ou!!!...

Bon. Ça suffit. Je suis peut-être convenu, je me sens mieux au moins un peu contenu.

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