mercredi 1 septembre 2010

Jack pot

Il y a quelque chose de fascinant avec les casinos, c'est cette obsession qu'ont les joueurs pour l'accumulation. Plus, plus, on en veut toujours plus. En général, ce n'est pas ça qui arrive, mais les joueurs reviennent encore et encore. Toujours avec cette lubie: le plus.

Je viens (encore une fois) de faire le grand ménage dans mon garde-robe. Tout ce qui n'a pas été porté depuis six mois se retrouve dans un grand sac de plastique et fait son chemin vers l'Armée du Salut. Ça fait du bien! Je ne vous dis pas le soulagement que ça m'apporte. C'est fou ce qu'un peu de moins ajoute à une vie équilibrée.

Je vous épargne le fait qu'il y aura quelques nécessiteux qui «pogneront le jack pot», comme on dit. Des chemises Diesel, Dolce&Gabbana, Ike and Dean, des pantalons Bench, des jeans Project Raw, Jack & Jones, des souliers Kenneth Cole, des shorts Addidas et Puma, des manteaux de cuir Guess... Tous ces vêtements seront bientôt portés par des gens qui, probablement, se moquent éperdument des marques. C'est fou, non? Mais ça fait tellement de bien.

Ce qui fait vraiment du bien, je dois l'avouer, ce n'est pas tant qu'un monoparental sur le B.S. se promènera bientôt griffé jusqu'au cou dans Hochelaga-Maisonneuve. Non, non. C'est l'espace vide dans mon garde-robe. Bon. Je paraîtrais plus humain si je taisais cette dernière confidence, mais pourquoi se contenir? La plupart des gens n'avouerait pas ce genre de chose. C'est honteux, de penser ça, vraiment. Tss, tss, tss, Robert. Vilain Robert.

Mais que voulez-vous. Il faut être à l'écoute de ses émotions. Mon jack pot à moi, c'est l'espace. L'espace vide...

Perdre ma chemise au casino, ce n'est pas pour moi. La perdre de plein gré, suite à une frénésie de ménage, ça, c'est moi. Et tant mieux si ça habille quelqu'un dans le besoin.

Et puis... Il aura l'air plus chic lors de sa prochaine visite au casino.

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