lundi 20 septembre 2010

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Bon. Loin de moi l'idée de faire l'éloge des chiffres impairs, mais j'aimerais qu'on m'explique une fois pour toutes la raison qui pousse l'être humain moderne à construire des tables à quatre pattes qui ne sont jamais au niveau et qui branlent alors qu'une table à trois pattes, elle, jamais ne branlera. C'est une obsession de détraqué qui fait preuve d'un manque de jugement flagrant.

J'étais au restaurant, ce soir, et encore une fois dans ma vie pleine d'épreuves, je constatais que la table où j'étais assis tanguait. Comment faire abstraction d'un tel désagrément et déguster sushis et saké comme si de rien n'était? Et n'allez pas me parler de sachets de sucre ou de serviettes de table pliées glissées sous la quatrième patte!

Non. Il existe d'autres solutions, qui sont viables à long terme. La table à trois pattes, toujours bien stable sur ses trois pattes, est l'une d'elles.

Le chiffre trois, j'aime. Après le un, c'est mon chiffre impair préféré. Trois, c'est magique.

Quand j'avais trois ans, je me sentais tellement en contrôle de la route sur mon tricycle. J'aime les trilogies, les triangles, les trois petits cochons, Three's Company, Trois-Rivières, le ménage à trois (les planchers se lavent tellement plus vite!), les films 3D, les films XXX, les films classés «3». Même Dieu, si vous croyez en ce genre de choses, a cru bon instaurer la Sainte Trinité pour mieux régner sur l'univers - trois points d'exclamation!!!

Le trois, ça devrait devenir une norme: une règle, même. On pourrait appeler ça «la règle de trois». Ça sonne bien, non?

Il se passe quelque chose de vraiment agréable quand le chiffre trois participe à un moment de notre vie. C'est stable, un trois. Ça se tient bien, sans branler.

C'est fou comment tant de graves problèmes qui affligent nos sociétés pourraient être réglés si simplement, mais tellement simplement qu'on n'ose même pas envisager ces options. Préfère-t-on réellement la souffrance à la délivrance? C'est à croire que nous sommes aveuglés par notre façon de voir le monde et que le changement nous fait aussi peur que l'inconnu, la mort ou les toilettes de restaurants japonais.

Je m'imagine souvent en position de pouvoir absolu et je me dis que je pourrais sincèrement et humblement faire de notre monde un monde meilleur, sauf que je n'ai pas pour le moment ce pouvoir, malheureusement. Mais donnez-moi une chance et je vous promets que je ne vous décevrai pas. Une seule chance, même pas trois.

6 commentaires:

  1. c'est comment les toilettes de restaurants japonais ?

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  2. Disons que ça ne reflète pas les modèles de pureté et de propreté japonais.

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  3. T'aimais vraiment Trois-Rivières? Et Trois-Pistoles? et Quat'mandou?
    Et comment on fait pour assoir quatre personnes sur une table à trois pattes?

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  4. Quatre personnes assises à une table à trois pattes, j'avoue, c'est un défi. Mais n'y a-t-il pas souvent une des quatres personnes qui pourrait rester debout? Pour faire le service...

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  5. Bon La Guerre de Trois (sic) aura-t-elle lieu ? Que faire des faux trois Mousquetaires qui en fait pour bien fonctionner étaient 4 ! des 4 coins d'une pièce, as-tu essayé de meubler un appartement qui ne comporte que des pièces à 3 angles ? Hier je me suis assis sur un tabouret à trois pied et.....je me suis cassé la figure ! As tu essayé de couper parfaitement un gâteau en trois parts égales ? Imagines tu la coupole de la chapelle Sixtine soutenue que par trois murs ? non le procès du 4 me semble perdu d'avance .....

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  6. Bonnes observations! Pas besoin de s'y prendre à trois fois pour être convaincant...

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