Moi non plus je ne savais pas ce que ça voulais dire, ça, «pot au noir». Que voulez-vous, je vais bien un jour être à court de «pot», alors, je dois passer par des expressions moins connues. Alors, pour ceux qui ne savent pas ce que ça veut dire, «pot au noir», voici: c'est la zone de convergence intertropicale (ZCIT), aussi connue sous le nom de front intertropical, qui est une ceinture, de seulement quelques centaines de kilomètres du nord au sud, de zones de basses pressions entourant la Terre près de l'équateur (nommée familièrement par les marins «pot au noir»). Voilà. Merci Wikipédia.
Rassurez-vous, je ne vais pas poursuivre en abusant d'allégories marines. En tous cas, je vais faire de mon mieux. Je vais, par contre, en profiter pour parler d'une autre zone, elle aussi plutôt turbulente, qui m'a fait découvrir le pot au noir: internet.
Internet, c'est vraiment un fouillis total. Il faudrait vraiment qu'un jour quelqu'un fasse un bon ménage là-dedans. Rien n'est classé correctement, tout est pêle-mêle, se côtoient le pertinent et l'inutile dans un magma comparable à une botte de foin immense où ce qu'on cherche n'est souvent qu'une toute petite aiguille. Du ménage! Il faudra vraiment s'y mettre un jour.
Remarquez, ce désordre a aussi du bon. Oui, oui. Vous avez bien lu.
En effet, sans cette absence d'un réel système de classification, on perd une chose intéressante: le fruit du hasard. Par exemple, c'est bel et bien le hasard qui m'a fait tomber sur l'expression «pot au noir» et sur sa définition. Je ne cherchais pas spécifiquement le nom donné par les marins de la «fameuse» ZCIT. Oh non. Je suis tombé sur cette information en suivant une série d'étapes complètement instinctive, subjective et désordonnée.
Internet, c'est vraiment tout croche. Vraiment. Faites le test. Tapez n'importe quoi, je ne sais pas, moi, «couvercle rouge obsession compulsion tiroir» dans l'engin de recherche de votre choix et même si ces mots ne vont pas nécessairement ensemble, s'ils ne forment pas une question sensée et organisée, vous serez probablement conduits à quelque chose d'intéressant. Tiens, je vais même l'essayer.
Un instant, s'il vous plaît. (...)
Eh bien, croyez-le ou non, en 0,23 secondes, Google a trouvé pour moi 244 résultats, dont, en cinquième position, un de mes propres blogues! Ce n'est pas arrangé, je vous le jure. Le hasard a fait son oeuvre. J'ajoute que j'ai également été conduit vers les mots poétiques de Jean Ferrat, le portail du Centre des troubles anxieux et de l'humeur, le travail de la compagnie de théâtre le Carreau (qui a monté en 2006 une version du Petit Chaperon rouge, mon conte préféré), sur une petite annonce de console de rangement (wow!) et même, en tapant au départ «obsession» avec une coquille, vers la distinguée société des lecteurs de Renaud Camus (pas de lien de parenté avec Albert, selon mes recherches, mais je sens que je vais aimer son oeuvre).
Ne me dites pas qu'un système de classement qui se respecte regrouperait tous ces éléments. C'est un fatras total, internet, mais maudit que c'est l'fun. Le danger, c'est de s'y perdre. De passer d'une idée à l'autre jusqu'à ce que nos idées deviennent complètement embrouillées.
Ah, oui. J'oubliais. «Pot au noir», au 19e siècle, désignait aussi une situation peu claire et dangereuse... Tout un hasard, non?
De plus, quand vous citez les nom et prénom de Renaud Camus, votre billet est automatiquement référencé sur le site de la dite société de ses lecteurs. D'où mon irruption chez vous...
RépondreSupprimerMerveilleux! Alors, je vous souhaite la bienvenue! J'espère que vos irruptions dans mon humble contenant se reproduiront régulièrement.
RépondreSupprimerRobert
Je vous ai mis en lien, pour revenir vous lire un peu plus avant, en effet.
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