jeudi 5 août 2010

Le propre de l'homme

Y'a rien de plus propre qu'une maison nettoyée pour de la visite.

En effet, aujourd'hui, je me suis vu en train de frotter le dessous d'un distributeur à savon comme si ma vie en dépendait et je me suis posé cette question légitime: «de quessé?». La réponse allait d'elle-même: je faisais ça pour quelqu'un d'autre. Demain arrive Joe (nom fictif), de New York, pour habiter chez moi pendant mon absence. Un échange, encore...

Chez Joe (nom fictif), à New York, je me rappelle que ce n'était pas particulièrement propre. Pas sale, mais pas maniaquement propre. Alors, pourquoi étais-je en train de virer fou dans le ménage?

Joe remarquera-t-il que j'ai non seulement nettoyé la vitre de la douche avec le squeejee, mais que j'ai aussi nettoyé le squeejee lui-même (non, pas avec la vitre de la douche), jusqu'à ce qu'il brille? S'extasiera-t-il devant un arrangement de petite cuillères dans le tiroir à ustensiles digne d'une photo publicitaire? Se sentira-t-il choyé que, derrière les tables de chevet, qui ne sont déplacées en fait que pour nettoyer derrière, ce soit effectivement nettoyé?

Je gage que non.

En fait, je suis prêt à parier qu'il tombera bien sur LA minuscule tache sur la seule serviette blanche qu'il utilisera. Un oubli de ma part. Il sera dégoûté. C'est tellement difficile de penser à tout, de tout remarquer. De tout nettoyer.

Une saleté minimale généralisée permet de cacher ce genre de petit manquement.

Joe (nom ficitif) l'a compris, lui.

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