En effet, aujourd'hui, je me suis vu en train de frotter le dessous d'un distributeur à savon comme si ma vie en dépendait et je me suis posé cette question légitime: «de quessé?». La réponse allait d'elle-même: je faisais ça pour quelqu'un d'autre. Demain arrive Joe (nom fictif), de New York, pour habiter chez moi pendant mon absence. Un échange, encore...
Chez Joe (nom fictif), à New York, je me rappelle que ce n'était pas particulièrement propre. Pas sale, mais pas maniaquement propre. Alors, pourquoi étais-je en train de virer fou dans le ménage?
Joe remarquera-t-il que j'ai non seulement nettoyé la vitre de la douche avec le squeejee, mais que j'ai aussi nettoyé le squeejee lui-même (non, pas avec la vitre de la douche), jusqu'à ce qu'il brille? S'extasiera-t-il devant un arrangement de petite cuillères dans le tiroir à ustensiles digne d'une photo publicitaire? Se sentira-t-il choyé que, derrière les tables de chevet, qui ne sont déplacées en fait que pour nettoyer derrière, ce soit effectivement nettoyé?
Je gage que non.
En fait, je suis prêt à parier qu'il tombera bien sur LA minuscule tache sur la seule serviette blanche qu'il utilisera. Un oubli de ma part. Il sera dégoûté. C'est tellement difficile de penser à tout, de tout remarquer. De tout nettoyer.
Une saleté minimale généralisée permet de cacher ce genre de petit manquement.
Joe (nom ficitif) l'a compris, lui.
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