Cependant, bien qu'au fond il n'arrivait pas à la cheville des créateurs du spectacle qui l'avait tant impressionné au niveau du dégueu (ai-je mentionné les scènes de démembrements et de pénétration de cadavres, avec bruits ambiants faits avec la bouche: «flouk, flouck, flouck»), il se retrouva pris avec une histoire que, vraiment, il n'avait pas prévue. En effet, son écriture se mit à se transformer en un hybride de son style usuel et d'un pastiche douteux de Patrick Sénécal (avez-vous vu Les Sept jours du Talion? - attention, je ne suis pas ici en train de vous le conseiller, mais ça existe). Il se rendit compte de la complexité de vivre avec certaines histoires qui peuvent mener dans des recoins sombres pas super agréables à fréquenter.
Pire, son histoire ne semblait pas vouloir se terminer. En tous cas, pas assez vite à son goût. Jusqu'où allait-il pousser cette facette (qu'il devait bien avoir en lui, faut croire, à mon que nous ayons ici affaire à un véritable caméléon qui n'a pas sa couleur propre, mais qui prend celle de n'importe quoi autour de lui)? Les limites, avait-il vraiment envie de les repousser jusqu'au bout? Et si, le bout, il n'y en avait pas? C'était fist-fucking scary d'y songer, en tous cas.
Il se permit donc une pause. Une petite pause pour imaginer comment il allait être capable d'en finir avec cette histoire, un genre de conte canadien mettant en scène un collectionneur de pénis congelés (encore une fois, ici, je ne suis pas en train de vous en conseiller la lecture). Il devait bien avoir une façon de conclure ce récit afin de passer à autre chose, disons, de plus léger.
Étrangement, il sentait qu'il devait finir ce qu'il avait commencé. Peut-être ne vivait-il qu'un moment difficile à assumer? Il sentait aussi qu'il allait s'ennuyer de ses personnages tordus, losers et canadiens. N'avaient-ils pas, eux aussi, un fond d'humanité?
Et si le franco-manitobain coupeur de pénis rencontrait Robert, alors de passage à Winnipeg pour travailler sur une émission de marionnettes franco-manitobaine ?
RépondreSupprimerTiens, tiens...
RépondreSupprimer