mardi 29 juin 2010

La FIFA en profondeur

Il me semble que je n'ai pas encore beaucoup parlé de la coupe du monde de la FIFA (l'acronyme à lui seul mériterait commentaires). Le foot, vous savez? Le soccer, comme on dit ici. Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un expert, mais voici tout de même mon analyse, tout en profondeur, de cet événement sportif.

D'abord, je dois dire une chose: ce sport est vraiment, mais alors, vraiment, télévisuel. Les couleurs (surtout en HD) sont vraiment magnifiques. Le fond vert, ça marche vraiment! C'est à la fois vif et relaxant. Voilà une couleur dominante qu'on gagnerait à voir plus souvent à la télévision. Le stade lui-même est un bel exemple de design épuré. Les accessoires sont aussi conçus avec une vision moderne et personnelle. Le choix de la forme sphérique pour le ballon fait preuve d'un goût indéniable.

Le concepteur des costumes (son nom n'apparaît pas au générique, malheureusement) a fait un travail remarquable. Tout est bien identifiable, mais on évite la monotonie d'une combinaison short/chandail trop monochrome. Les coupes et les textures textiles sont parfaitement télévisuelles. Pour bien divertir l'oeil au niveau des couleurs, on a même pensé costumer les gardiens de buts de teintes contrastantes. Même les arbitres et autres figurants viennent créer un punch visuel surprenant. Une réussite costumique à tous les niveaux!

Il y a aussi les joueurs mêmes. Non seulement sont-ils sportifs et bien proportionnés, mais ils soignent leurs looks avec minutie. Les coupes de cheveux, les créations de pilosité faciale, les accessoires: tout est choisi avec goût et nous tient en haleine. On a réellement envie de regarder ces joueurs, qui en plus forment une palette ethnique variée et toujours pleine de surprises. Du «star quality» mur à mur!

Il est vrai, les commentateurs sont beaucoup moins agréables à regarder, mais on a pris soin de ne pas les montrer trop abondamment. Voilà une preuve de savoir faire médiatique. Les voix sonnent juste, elles sont spontanées, comme si tout ce qui se disait n'avait pas été prévu. On peut croire à la surprise constante des commentateurs, ce qui est vachement communicatif. Une interprétation sans fioritures, à laquelle on peut s'identifier.

Graphiquement, tout est clair, joli, même. Le pointage se fait lisible mais discret. Les titres mobiles reluisent et brillent pour ravir l'oeil du téléspectateur. La police des caractères sur les uniformes des joueurs est fraîche, moderne et signifiante. Les logos d'équipes, bien qu'un peu petits et chargés, arrivent malgré tout à accrocher l'oeil, avec leur charme suranné.

Les chorégraphies sont sans doute un des points forts de ce sport. Ça bouge. On passe d'un moment solo à un pas de deux, jusqu'à un mouvement de groupe qui évite le piège de la bête coordination d'ensemble. Le montage nous mène au choeur de l'action. On s'identifie à la quête des personnages. C'est jazzé, jeune, sans tomber dans la frénésie. Encore une fois: surprise et magie...

L'ambiance sonore, qui a fait couler beaucoup d'encre avec ces infatigables vuvuzelas, demeure agréable et festive. Sans son, remarquez, ça marche aussi, mais comment se priver du doux chant d'un instrument fait en série d'une matière plastique semblable à du Tupperware?

Plusieurs sports (et toutes sortes d'autres manifestations culturelles) devraient prendre exemple du doigté avec lequel les concepteurs de cette coupe mondiale ont créé cette réelle oeuvre audiovisuelle.

Un gros bravo à tous les artisans!

Pour les pointages et statistiques, veuillez consulter d'autres blogues, disons, plus superficiels.

3 commentaires:

  1. Quelle fraîcheur!!
    Vocabulaire inspiré d'un week-end de Scrabble.
    Ça vaut bien un mot compte-triple (Est-ce comme ça qu'on l'écrit?)

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  2. t'es sûr pour les vuvuwares ?

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  3. J'entends rien! J'ai un vuvuware dans l'oreille!!!

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