Une promesse, c'est une promesse. Me voici donc dans un Second Cup, afin de livrer à temps (avant minuit) mon message du jour, étant donné que ma connexion Internet à la maison ne fonctionne plus. Pire: ceci est une prise deux. Je viens de tout perdre ce que j'avais réussi à écrire dans le Second Cup. Dans un Second Cup, il ne faut pas se connecter avec «Second Cup», mais bien «linksys». Le saviez-vous? Pas moi.
Je viens donc de perdre le message que je venais d'écrire. C'est très déstabilisant, tout ça. Voici comment tout a commencé. J'étais à la maison, bien tranquille. Heureux, même. Je venais de me taper ma drogue de choix: la semaine complète de House and Home en rafale (le sujet de jeudi dernier - je n'invente rien - était «Can straight men decorate?»). Miou, mioum. Du vrai bonbon. Bien détendu, vers 22h30, je m'installe ensuite devant mon écran pour livrer mon message quotidien avant minuit. J'ai promis un message par jour et le jour se termine officiellement à minuit. Pas à 1h30. Mais comme il est impossible d'avoir le contrôle sur tout, je ne peux me rendre qu'à l'évidence: Vidéotron est en panne. Un coup de téléphone plus tard et j'apprends que la panne pourra durer quatre heures environ. Je ne pourrai donc pas publier à temps, avant minuit. Me voici donc au Second Cup, sur «linksys» cette fois, à écrire dans un contexte qui ne m'est pas familier. C'est confus, hein?
L'homme est une créature d'habitudes. Normalement, je suis à la maison pour écrire mon blogue quotidien. Je dois ce soir briser cette habitude. Je dois faire semblant de boire un thé vert. Je dois me taper ma voisine de table qui parle de sa tante Ginette (encore une fois, je n'invente rien) et du portrait qu'elle a fait de sa tante Ginette (crayon de bois sur bois). Je dois écouter, ou plutôt supporter, une musique qui ne m'intéresse pas. Je dois faire semblant de ne pas voir le vieux shnock en train de cruiser son voisin de table. Je dois ignorer complètement la table de latinos trop de bonne humeur. Je dois côtoyer la gérante, qui passe son bruyant aspirateur à eau à quelques centimètres de moi. J'ai besoin de mon chez-moi. Sans mon contenant, je suis tout débalancé.
C'est dommage que vous lisiez une deuxième version. C'est vraiment pas comme un original, une deuxième version. C'était vraiment bon, ma version perdue. Je vous jure.
Bon. Revenons à nos moutons (vous voyez, dans une première version, je n'aurais jamais même osé vous imposer des phrases comme «revenons à nos moutons»). Les principes, ah oui. C'était ça mon sujet. Les principes.
Dans ma première version, je vous disais que j'étais un homme de principes. Qu'une promesse, c'est une promesse. Que je pouvais peut-être paraître un peu rigide, mais que la rigidité, parfois, ça a du bon. Mais à quoi ça sert, des principes, si tout le monde ne tient pas ses promesses? Vidéotron m'avait promis une connexion en tout temps. Mais, non. Promesse non tenue.
Je viens de me relire et je me suis trouvé confus, éparpillé. J'ai perdu ma première version à cause de quoi, donc? Vidéotron ou Second Cup? Est-ce que c'est intéressant? Heureusement, ma promesse n'a jamais été d'être intéressant à tous les jours. Alors, voilà ce que ça donne un Robert déstabilisé, mais aux principes rigides. Ça part dans tous les sens. Ce n'est pas... contenu. Normalement, c'est avec une petite phrase punché que je terminerais, mais là, je ne sais plus...
Ça ne m'en prend pas beaucoup pour être complètement perdu.
C'est pas facile de se concentrer dans un Second Cup.
C'est pas vraiment bon du thé vert.
Entre «contenu» et «convenu», il n'y a qu'une lettre de différence.
La musique de Noël, c'est vraiment déprimant.
Un vieux schnock qui cruise un petit jeune, c'est pathétique (surtout quand ça ne pogne vraiment, mais alors vraiment, pas).
Les principes, ça fatigue.
«Can straight men decorate?»: Ayoye. Maudit bon sujet. Merci Lynda.
Un vieux schnock qui veut vraiment pas comprendre, ça rend presque agressif.
Il faut jamais prendre la table à côté de la porte passé le mois de novembre.
Y'est quelle heure, là?
J'ai mal au dos.
Ça revole partout.
Insérer phrase punchée ici.
On te lisait en famille ce matin, et voici notre constat collectif : un homme de principes, c'est vraiment impresionnant !
RépondreSupprimer«Yes, the principal man can blog !»
Une lecture en famille? Wow! Je suis vraiment impressionné!
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