Certaines batailles sont perdues d'avance. En fait, la seule façon de triompher dans ces cas-là, c'est d'éviter la confrontation. C'est ce qu'on pourrait appeler «la méthode de l'ignorance», quoi. Cependant, il arrive des moments où la vie nous brasse, nous oblige à regarder la réalité en face et nous met le nez dans notre caca. C'est ce qui m'est arrivé cet après-midi.
Tout était calme. Je me sentais dans un état de neutralité très apaisant, causé probablement par ce moment creux qui sépare Noël et le Jour de l'An. La grisaille ne me dérangeait pas plus qu'elle ne m'excitait. Ce genre de moment est rare dans ma vie, je tenais donc à en profiter pleinement. Le vide, donc, comblait parfaitement mon esprit. Mon estomac, par contre, sait moins bien goûter aux joies du vide. Je décide donc de grignoter un peu. Des pois verts secs au wasabi, ça me paraissait la collation idéale, qui compenserait pour les excès et les sucreries des derniers temps. Un petit sac, acheté dans une boutique en vrac, trônait justement dans le garde-manger. J'ai saisi le sac, mais celui-ci était mal fermé. Les pois (ronds) se sont répandus partout dans le garde-manger, roulant sur le comptoir de cuisine et sur le plancher.
Pas grave, direz-vous.
Connaissez-vous les projets dominos? Ces projets sont des activités qui ont la fâcheuse habitude de nous entraîner malgré nous dans une suite d'activités, souvent de plus en plus désagréables,. Vous voulez simplement recueillir un bas en arrière d'une sécheuse et vous voilà en train de décaper vos cadres de portes.
Mais le pire, c'est de se retrouver à faire quelque chose qui, peut-être à cause de l'effet de surprise, sera voué à l'échec. Je ne voulais pas classer mes légumineuses, mes céréales et mes pâtes aujourd'hui. Le garde-manger était dû pour un bon ménage, c'est clair, mais je ne voulais pas voir cette triste réalité. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du déni. Mais là, le nez dans ma merde, je devais réagir. J'aurais pu ramasser les pois, replacer vaguement ce qui avait autour, mais je me suis retrouvé à faire le grand ménage de la section «féculents» de mon garde-manger.
Connaissez-vous les projets dominos? Ces projets sont des activités qui ont la fâcheuse habitude de nous entraîner malgré nous dans une suite d'activités, souvent de plus en plus désagréables,. Vous voulez simplement recueillir un bas en arrière d'une sécheuse et vous voilà en train de décaper vos cadres de portes.
Mais le pire, c'est de se retrouver à faire quelque chose qui, peut-être à cause de l'effet de surprise, sera voué à l'échec. Je ne voulais pas classer mes légumineuses, mes céréales et mes pâtes aujourd'hui. Le garde-manger était dû pour un bon ménage, c'est clair, mais je ne voulais pas voir cette triste réalité. Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du déni. Mais là, le nez dans ma merde, je devais réagir. J'aurais pu ramasser les pois, replacer vaguement ce qui avait autour, mais je me suis retrouvé à faire le grand ménage de la section «féculents» de mon garde-manger.
Mal préparé, un tel projet, colossal, n'apportera pas satisfaction. J'ai d'abord voulu trouver une logique de rangement. Les différentes sortes de riz dans les pots ronds et verticaux... Les noix dans les plus bas... Les pâtes dans les carrés... Vous voyez le genre? J'ai encore une fois dû me contenter d'un à-peu-près désolant (voir photo).
Où classer les graines de lin? Avec les noix ou les graines de sésame? Comment disposer des lentilles rouges, quand la quantité dépasse d'une misérable tasse la capacité des pots réservés aux légumineuses? Que faire des nouilles aux oeufs, provenant de deux fins de paquets aux temps de cuissons différents, donc impossibles à ranger logiquement ensemble dans un même contenant? Le contenant prévu pour le riz basmati qui reste convient peut-être maintenant, mais qu'arrivera-t-il lorsqu'un nouveau paquet plein le fera déborder? Les nouilles soba sont-elles mieux classées auprès des spaghettis ou dans la section orientale, une tablette plus bas? Je vous épargne le dilemme de la chapelure italienne, qui sert souvent, mais qui s'est retrouvée tout au fond pour une question de hauteur de contenant.
Une autre bataille perdue, d'avance. Est-ce que c'est ça qui me donne une vague impression d'être un loser?
Pendant ce temps, nous dévalions euphoriquement les pentes du Massif !
RépondreSupprimerPar contre, à notre retour, nos armoires seront encore plus cauchemardesques que les tiennes ne l'ont jamais été.
Qui sera alors le plus heureux ?
À suivre...
Le bonheur, un autre excellent sujet! Je m'y pencherai bientôt...
RépondreSupprimer