En cette journée de première neige, toute fluffée, je me suis dis: "Robert, calme-toi les nerfs, la vie est belle, keep it light and fluffy". «Fluff»: un autre mot intraduisible en français (non, «duveteux», ça fait pas mon affaire).
Enfant, la première neige signifiait, même pour le petit garçon que j'étais, plus attiré par une journée à bricoler avec des boîtes d'oeufs en regardant Du Soleil à cinq cennes que par une game de hockey cosom, qu'enfin j'allais pouvoir aller jouer dans la neige. J'allais pouvoir essayer de construire un fort (j'ai jamais vraiment réussi - vous?), ou même de faire un bonhomme de neige si la neige s'avérait «collante». Mon bonhomme le plus mémorable demeure celui fait avec mon père, qui lui avait mis des seins en neige. On lissait, on lissait, pour que la poitrine soit bien aérodynamique... Manger de la neige fraîchement tombée, c'est vraiment bon, non? Je réalise que je viens de faire un lien entre les seins en neige de mon père et le fait de manger de la neige. Malaise. «Le docteur Freud est demandé à la salle d'examen! Le docteur Freud!». Enfin.
Bon. C'est pas tout. Quand tombait la première neige, ça voulait dire qu'enfin Noël allait arriver. La maîtresse d'école allait nous laisser faire du bricolage, et pas seulement le vendredi après-midi (maintenant, je comprends que c'est elle qui avait besoin d'un break en nous regardant coller des macaronis-coudes sur du papier construction). J'allais recevoir plein de boîtes de cartons pour jouer, la plupart avec des jouets dedans, même. Le sapin de plastique allait être enfin sorti de sa boîte au sous-sol, avec son odeur unique de sapin de plastique...
Wo minute. Est-ce que je suis dans l'esprit des fêtes, là, moi? Au secours!!!
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