Partout, sur la Terre, on ressentit une vague étrange, qui fit frémir toutes les créatures, des plus grosses jusqu'aux plus petites. Quelque chose s'annonçait. Quelque chose allait se passer. L'apocalypse?
Dans les coins les plus reculés, on se mit à se poser des questions existentielles, à douter du bien-fondé des multiples croyances des différents peuples. En Inde, on se posa la question: «Brûler les morts et les jeter dans le même fleuve où on va se purifier, est-ce bien sage? Et que dire de tous ces excréments?». Dans les grandes citées américaines, on se dit: «Balancer toute notre nourriture dans des bacs de vieille huile bouillante usée pour la faire cuire, est-ce là la solution?». Au Mexique, on constata tout à coup qu'il n'était pas impossible de garder les rues plus propres. Dans plusieurs pays d'Europe, on regarda tant de vieux bâtiments, conservés pour des raisons presque oubliées, et on se questionna: «Ne pourrait-on pas tout raser afin de tout recommencer?». On fit pareil à Montréal, remarquant subitement la laideur générale de l'architecture. Dans certaines régions africaines, on s'arrêta net de manger et on pensa: «Manger des insectes, c'est pas un peu dégoûtant, au fond?». Devant le fouillis visible dans tant de villes d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d'un peu partout sur le globe, on réfléchit: «Ce désordre, est-ce vraiment une bonne idée? Il ne serait pas temps de mettre un peu d'ordre, dans tous ça?». Partout, on prit conscience de toutes ces choses faites, mais qui pourraient ne pas l'être. L'humanité subit un subit «reality check».
Ce fut brutal. Il fallait tout revoir, tout repenser. Ça ne mentait pas. Robert qui portait les mêmes vêtements que la veille, c'était le début de la fin.
Heureusement, cette fin allait aussi permettre un nouveau début. Le début d'un temps nouveau.
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