dimanche 30 mai 2010

Retour

Bon. Voilà. Je suis de retour. J'aimerais dire ici «pour de bon», mais je n'ose pas.

Bon. Le Tupperware. C'était de ça dont on parlait, non?

Le Tupperware...

Le Tupperware, le Tupperware... C'est toute une invention, ça, le Tupperware. Ça contient. Ça garde les aliments frais, bien scellés. Ça...

C'est drôle, hein, mais j'ai l'impression d'avoir déjà tout dit sur le Tupperware. Pourtant, dans les faits, je n'en ai pas dit grand chose. Je m'en suis servi, simplement. Pour quoi, au juste? M'en souviens pas trop...

Je pense que j'avais envie de parler de l'importance du contenant. C'est important, le contenant, non? Le contenu, le contenu, c'est bien beau, mais sans contenant, le contenu, il se retrouve rapidement par terre, éclaboussé dans une masse incompréhensible, qui rapidement s'infiltre dans les pores du sol (à moins que ce soit un sol en ciment verni à l'époxy, mais alors avec vraiment beaucoup de couches).

C'est dur, un retour, hein?

Il faut replonger dans le passé et ça, je ne suis pas un expert là-dedans.

Tiens, j'ai dépassé mon heure limite de minuit. Ce blogue sera publié en retard. Est-ce bien grave? Qui ça va déranger, au fait? Vous? Je ne pense pas. Moi? C'est drôle, on dirait que ce soir, ça ne me dérange pas. En tous cas, pas autant que d'habitude. C'est peut-être parce que dehors, il fait beau, ça sent l'été. Ça donne envie de paresser, de flâner, de regarder les petites mousses flotter au vent. Vous savez, les petites mousses qui viennent de je ne sais plus quel arbre et qui collent partout, qui s'accumulent dans les moustiquaires, qui forment des petites boules au sol qui roulent, roulent...

Ces boules de mousse, c'est un peu comme du Tupperware, ça, heu... C'est... En fait, non, ça n'a rien à voir avec le Tupperware. Tout ne peut pas avoir un lien avec le Tupperware. «Dommage, ici, ça s'appelle Tupperwareblog», penserez-vous. Ben oui. Je fais de mon mieux, moi, là. Allons, allons, trouvons des liens...

Un retour... c'est comme trouver un vieux Tupperware plein de soupe aux légumes congelée dans un congélateur. Oui, c'est ça. Un vieux Tupperware caché derrière un contenant de crème glacée devenue gluante. Au début, le couvercle est dur à ouvrir. Quoi qu'en disent les représentantes Tupperware, des fois, ces couvercles, ils peuvent fendiller. Une fois le couvercle enlevé, sur le dessus de la soupe, il y a une couche de frima qui s'est formée. On ne peut pas bien voir si il s'agit bel et bien de soupe aux légumes ou d'un reste de ragoût, ou même d'un autre reste non identifiable. On peut gratter la couche cristallisée. On peut aussi se risquer à passer un peu d'eau chaude sur le dessus, pour mieux voir. Si, après tous ces efforts, on a bel et bien affaire à la soupe, la partie n'est malgré tout pas gagnée. Impossible de manger ce bloc de soupe congelée. En fait, non, pas impossible, mais peu acceptable socialement. Il faut faire décongeler la soupe. Au début, on s'essaie avec un couteau. On plante la pointe au centre du bloc, mais rien n'y fait. Pas question de s'estropier pour une soupe. Non, non. Il faut attendre. Mettre le Tupperware dans un bac d'eau tiède. Ou au micro-ondes. En général, la soupe n'est pas encore toute décongelée, que, impatient, on s'arme à nouveau du couteau. Ça brise. Ça se fend en morceaux. C'est très satisfaisant, cette étape-là. Ça nous donne l'impression d'avoir un certain contrôle sur la situation. À ce moment, le Tupperware peut même être écarté et les blocs de soupe sont jetés dans une casserole. À feu doux. C'est plus prudent. Ça devient liquide, tranquillement. Ensuite, la soupe peut se réchauffer. Les derniers morceaux de soupe glacée fondent et s'assimilent à la soupe chaude. Ça sent la soupe. La bonne soupe.

La «bonne» soupe? Depuis combien de temps cette soupe est-elle au congélateur, au juste? Ça se garde combien de temps, une soupe aux légumes dans un congélateur? Moi, je dirais six mois. Pas plus. Six mois, six mois... Ça veut dire que cette soupe doit avoir été préparée six mois auparavant, pas plus tôt.

Qu'est-ce que je faisais, il y a six mois? C'est vague. Je n'ai que de vagues souvenirs. Avais-je le temps de préparer des soupes? Ai-je déjà eu le temps de préparer des soupes?!

Cette soupe doit dater de plus longtemps que ça. Est-ce bien sain d'en manger? Bon, je sais, le risque d'empoisonnement est mince. Il n'y a même pas de poulet dans cette soupe. Encore moins du poisson. Et puis, est-ce qu'on n'est pas toujours un peu trop prudent avec ces règles sur le temps de congélation acceptable pour la consommation? Moi, je suis sûr que dans certains pays, on mange des aliments congelés depuis bien plus longtemps et on n'en meurt pas. Pas nécessairement.

C'est vrai que c'est meilleur une soupe fraîchement préparée. Les légumes sont plus croquants. Mais une vieille soupe, là, disons, faite il y a, je ne sais pas, moi, trois ans, ça se mange quand même, non? Ça ne goûte pas pareil, mais c'est de la soupe quand même. Chose certaine, c'est que le Tupperware, lui, n'a pas beaucoup changé. Il aura peut-être pris une légère coloration orangée si la soupe contient beaucoup de tomates (je me demande si ça fait la même chose avec une soupe qui contient beaucoup de carottes?), mais il gardera sa forme.

La forme, c'est important, ça. Le fond (même de veau) a besoin de forme.

Vous m'suivez?

Moi non plus, je n'en suis pas sûr.

Mais une chose est certaine: je suis de retour.

1 commentaire:

  1. Je ne suis pas encore allé voir, mais j'espère que ma soupe congelée est encore là....

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