Je marchais tranquillement vers l'épicerie pour aller acheter des moules (le coquillage, pas le dispositif qui permet de reproduire la forme d'un objet tridimensionnel) et voilà que je m'accroche les pieds dans une terrasse. Des amis y sont, boivent une bière. Ce serait presque impoli de ne pas en boire une avec eux. Quelques bières plus tard, il m'apparaît évident que mon plan moule est tombé à l'eau (plutôt que dans un court-bouillon). Cette assiette de moules projetée a glissé, oui, glissé, vers ce territoire (si vaste) de toutes ces choses que jamais je ne réaliserai. Un glissement. Que blâmer? Ce voyage en Argentine?
Les voyages forment la jeunesse, dit-on.
La jeunesse?! Non. Tout me porte à croire que les voyages forment la paresse. Une paresse qui est à la fois si peu créative et si douce, si douce...
J'ai déjà osé promettre. Promettre des messages réguliers et avec au moins une parcelle de pertinence. Je n'ose plus. Je ne voudrais pas décevoir.
Je ne peux plus que souhaiter qu'un vent me réveille. Ce vent qui survient même lorsque l'air ne bouge pas. Ce vent qu'on ressent lorsqu'on est en mouvement, quand on s'en va quelque part, vers le haut ou même vers le bas.
Comme dans un glissement.
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